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Viols et agressions des mineurs I La première dame et la gouverneure de Ngazidja prônent «l’intransigeance»

Viols et agressions des mineurs I La première dame et la gouverneure de Ngazidja prônent «l’intransigeance»

Société | -

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Les viols et les agressions sexuelles sont sur les devants de la scène après la déclaration du président de la République, appelant à la tolérance zéro. Les rencontres se multiplient pour réfléchir sur la question qui défraie la chronique depuis un certain temps. Le ministre de l’Intérieur et la gouverneure de l’île se prononcent sur le sujet afin de trouver les voies et moyens de mettre fin à ces actes ignobles.

 

La gouverneure de l’île de Ngazidja a réuni, hier dans la matinée, la société civile, des ulémas, des avocats, avec aussi le juge des enfants, pour débattre de la problématique des viols et des agressions sexuelles sur mineurs. En présence de la première dame des Comores, Ambari Daroueche, Mhoudine Sitti Farouata a en effet proposé, le retour du «gungu» et la castration chez les auteurs de viols sur mineurs. «La justice populaire est bien archaïque mais elle peut être efficace. Je demande à la Commission des Droits de l’Homme de prendre en considération la castration chez les auteurs de viols car cela peut contribuer à la baisse de ces actes qui prennent de plus en plus d’ampleur», a-t-elle souligné, sous les acclamations de l’assistance.


Pour Ambari Daroueche, les parents ne jouent pas pleinement leur rôle. «Il faut dire que concernant ces cas de viols, les parents ont une part de responsabilité», dit-elle, faisant allusion aux mères qui préfèrent garder sous silence les agissements de leurs conjoints ou d’un membre de la famille vis-à-vis de leurs enfants.
La gouverneure citera l’élaboration d’une stratégie nationale pour lutter contre les viols et les agressions sexuelles, particulièrement sur les mineurs. Elle évoquera entre autres, la réduction des facteurs favorisant la situation de vulnérabilité sur les plans juridiques, socio-économiques, professionnels et culturels. Aussi a-t-elle mentionné l’accroissement des connaissances des services de prise en charge médicale, psychologique des victimes des violences basées sur le genre.
Le ministre de l’Intérieur a réuni dans la même matinée, des préfets, le muftorat, des responsables du Service d’écoute de Ngazidja et le parquet de Moroni pour discuter du sujet qui domine l’actualité ces derniers temps, à savoir, les viols sur mineurs et les agressions sexuelles. Ainsi, il était question de réfléchir sur les voies et moyens pour endiguer les viols et les agressions sexuelles dans le pays.


Mohamed Daoudou estime que la sensibilisation est primordiale. «Il faut qu’il y ait une sensibilisation dans les villages, les écoles, et dans les ménages pour une mission de prévention», a-t-il fait savoir, recommandant que les peines des auteurs de ces actes soient plus sévères. Mohamed Daoudou a appelé les parents à prendre leurs responsabilités en contrôlant leurs enfants. Un avis partagé par le responsable du Service d’écoute, Mradabi Mziarani qui évoque aussi le manque d’autorité chez de nombreux des parents sur leurs propres enfants.

Bahiya Soulayman

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