L’ambassadeur de France nouvellement accrédité à Moroni, Sylvain Riquier, s’est rendu mardi 22 février, à Mitsamihuli, chef-lieu du nord, pour une visite à la future centrale solaire, dans les locaux de l’école privée Albert Camus (Epac) et à l’hôpital de Mitsamihuli. Trois secteurs clés ont fait l’objet de ce déplacement du diplomate français notamment le secteur de l’énergie, de l’éducation et de la santé.
Après son mot de bienvenu et de remerciements à l’égard du diplomate, le maire de la commune de Mitsamihuli, Aboubacar Ahmed Ntsode, avoue que sa présence traduit “la fraternité qui lie les deux peuples et l’amitié qui lie l’ambassade de France et la commune” de Mitsamihuli. “Beaucoup de projets ont été initiés et réalisés dans le cadre de la coopération décentralisée. Notamment, le programme franco-comorien de Co-développement financé à hauteur de 42 mille euros pour l’électrification solaire de l’école primaire de Mitsamihuli Magaza”, a-t-il rappelé.
Avant de prononcer son mot, Sylvain Riquier s’est vu accorder le titre de “citoyen d’honneur” par le maire de la commune de Mitsamihuli. “En raison de l’engagement à soutenir le développement de la commune de Mitsamihuli et de la ville, la mairie vous fait citoyen d’honneur à compter de ce jour”, déclare le maire.
Lors de son discours, l’ambassadeur de France précise que cette centrale solaire d’InnoVent, de trois mégawatts, ne substituera pas à la mini-centrale thermique de la Sonelec qui existe déjà, mais viendra en complément, dans un partenariat gagnant-gagnant. “Interrogez les habitantes et les habitants de Fumbuni : ils en sont très heureux. Cette entreprise française InnoVent apporte la technologie. Elle est très expérimentée. Elle fait des investissements pour produire une énergie propre à partir du soleil que vous avez en abondance”, indique-t-il.
45,5M€, sur les 4 années à venir
Il précise avec insistance que le but de cette centrale est de produire aussi de l’électricité en continu grâce à l’installation de batteries, jusqu’à 20h ou 24h quotidiennes et qui coûte moins cher à l’entreprise publique. “Tout cela au bénéfice direct (des habitants) de Mitsamihuli et plus largement de toute le nord de l’île de Grande Comore, notamment les entrepreneurs et artisans”, reste-t-il convaincu.
Sylvain Riquier évoque la coopération entre la France et Les Comores, en matière de santé, qu’il trouve “plus forte” qu’elle ne l’est aujourd’hui. Selon lui, cette politique d’entente et d’échanges s’inscrit dans une démarche “structurante” dont l’objectif est d’améliorer la qualité et les conditions d’accès aux soins de la population. “L’hôpital de Mitsamihuli est un exemple concret, des resultats du Programme Pasco financé par l’Agence française de développement depuis 2010, et de la coopération décentralisée notamment grâce à la mobilisation de la diaspora comorienne en France”, rappelle-t-il.
Pour l’illustrer, il cite les 84 panneaux solaires installés à l’hôpital de Mitsamihuli en vue de répondre aux besoins énergétiques, des équipements médicaux et des infrastructures notamment le bloc d’accouchement. “La France, en apportant des financements dans le secteur de la santé à hauteur de 45,5M€, sur les quatre années à venir, s’engage à augmenter le taux d’accès aux soins tout en améliorant la qualité de l’offre hospitalière “, promet-il.
Quant à l’éducation, le diplomate français annonce le lancement d’un programme « In Extenso » qui débutera en septembre 2022 dans les locaux de l’Epac. “Ce programme s’adresse à tous les jeunes en proposant aux élèves qui habitent Mitsamihuli et sa région, pas seulement aux élèves de suivre des cours de français sans se déplacer vers Moroni”, annonce-t-il.