Depuis un mois, des éboueurs en gilets orange sont visibles dans les principales artères de la capitale, Moroni, en train de balayer et de ramasser les ordures. Ces travaux, confiés à un opérateur privé local avec le soutien financier de l’ambassade de la République populaire de Chine à Moroni, ont été lancés à la veille de l’investiture du président de la République. Alors que l’opération «coup de poing contre l’insalubrité urbaine» se poursuit après le 26 mai, la mairie de Moroni l’a momentanément suspendue.
Selon le porte-parole de la mairie de la capitale, Nadjim Kalfane, deux raisons sont à l’origine de cette suspension momentanée. «La première est que la principale décharge est pleine et que des travaux d’enfouissement des déchets sont en cours sur le site pour permettre d’en recevoir d’autres. Ce qui fait que les tonnes d’ordures collectées ces derniers jours s’entassent dans les rues et ruelles de la capitale», explique-t-il. Il poursuit en disant que «la deuxième concerne la poursuite de l’opération de nettoyage».
Selon le même interlocuteur, les autorités municipales ont tenu des rencontres avec l’ambassade de la République populaire de Chine afin d’aboutir à un partenariat sur cette question ou, à défaut, de définir le rôle de la mairie et de la société sous-traitante. «Jusqu’à présent, l’entreprise nettoie les rues et ramasse les ordures, tandis que la mairie se charge du transport et du traitement de ces ordures sur le site de décharge», a-t-il précisé, ajoutant qu’»il n’y a jamais eu de véritable partenariat entre les deux parties».
Il a également indiqué que la tâche assurée par la municipalité de Moroni est la plus coûteuse.A titre d’exemple, Nadjim Kalfane a indiqué que «la commune dépense un million de francs par semaine uniquement pour l’achat du carburant pour son camion poubelle», avant d’ajouter que «jusqu’à présent, nos rencontres avec les Chinois n’ont abouti à rien. Nous avons suspendu les travaux en attendant de trouver une solution satisfaisante».