Des cadres de la ville de Mitsudje ya Hambu ont accusé «l’opposition d’être derrière les actes de vandalisme» de la semaine dernière. «Plus jamais dans notre cité aux incivilités de l’opposition». Tel est message écrit sur la banderole affichée par ces jeunes de cette ville au cours d’une rencontre, mercredi 24 juin, avec la presse. Les jeunes ont accusé «l’opposition de liens avec ce qui vient de se produire il y a 6 jours».
Dans la nuit du dimanche 21 juin, des inconnus ont incendié la voiture de fonction du directeur de cabinet du ministre des finances. Les vitres du véhicule du directeur de protocole ont également été brisées. Deux semaines plutôt, les habitants ont découvert les murs de certaines maisons vandalisées, graffités. Il est difficile de savoir les motivations réelles des auteurs de ces actes. Personne n’a officiellement revendiqué ces actes. Les raisons du vandalisme et des graffitis restent inconnues.
Les conférenciers ont rejeté les rumeurs de «frustrations» supposées de certains jeunes. «Depuis fort longtemps, on nous a appris à s’asseoir avec nos aînés pour discuter respectueusement de nos problèmes. En aucun cas, nos jeunes n’allaient s’en prendre à des biens publics ou vandaliser des maisons pour une quelconque raison. Si nous voulons nous exprimer sur un sujet ou dénoncer quelque chose qui ne va pas, nous le faisons dans la décence», a rappelé Ali Chahidi Mohamed.
Neuf personnes arrêtées
Bien qu’il soit trop tôt pour designer des responsables, les conférenciers ont déjà attribué ces actes à «l’opposition» sans donner de détails sur les fondements de leur accusation. «La jeunesse de Mitsudje condamne ces actes de vandalisme survenus ces derniers temps se dit prête à aider la justice pour que les auteurs soient sanctionnés et que la vérité soit connue», ont encore insisté les conférenciers. Le ministre de l’Intérieur avait annoncé l’ouverture d’une enquête. Il y a neuf personnes originaires du chef-lieu de la région de Hambu interpellées dans le cadre de l’enquête ouverte, avons-nous appris d’une source judiciaire.
Rappelons qu’en novembre 2017, la voiture de fonction du commissaire général au plan avait été calcinée par des inconnus. La magistrate, Maoulida Djoubeir, ancien procureur de la République, avait subi le même sort quelques années plutôt.
