L’avocat de la Société nationale de l’électricité (Sonelec), Idrisse Saadi, a tenu hier, mercredi 25 octobre dans son cabinet, un point de presse suite à un vol de carburant au sein de la société d’Etat. Il s’agit d’un vol de 3 mille litres de gasoil démasqué après l’arrêt dimanche dernier d’un groupe électrogènes à la centrale de Vwadju.Pourtant, la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) a livré la commande hebdomadaire de 65 mille litres de gasoil. Selon l’avocat, les agents de la centrale ont certifié y avoir réceptionné le gasoil en trois phases dont 27 mille, 11 mille et 27 mille litres. «Cette quantité est le stock qui, selon ces mêmes agents, devrait faire fonctionner les groupes jusqu’à lundi avant de lancer une nouvelle commande. Un des groupes en marche s’est arrêté dimanche. Les techniciens ont constaté de l’eau dans le groupe après un diagnostic approfondi. Un mélange de gasoil et d’eau s’est fait ressentir», fait-il savoir.
Un sabotage ?
Idrisse Saadi regrette le fait que ce groupe qui vient d’être révisé supporte ce mélange d’eau jusqu’à ce qu’il relâche dimanche. «Après le démarrage de ce groupe électrogène révisé, une amélioration de la fourniture de l’électricité a été constatée dans la capitale. Les agents savent très bien que le vol de cette quantité de gasoil pourra entrainer l’utilisation de l’eau dans le réservoir lié directement aux groupes », martèle-t-il. Il compte, par ailleurs, dix-sept bougies endommagées dont l’une coûte jusqu’à un million de francs comoriens.
A entendre l’avocat de la société d’Etat, une enquête a été ouverte. Les agents en poste ce jour-là ont été arrêtés. Il annonce que l’affaire est aux mains de la gendarmerie. L’avocat estime que ces auteurs sont malheureusement conscients des conséquences. «Nous sommes allés à la Sch pour mieux comprendre la situation. Les GPS installés dans les camions ont bien prouvé que tout était fait au niveau de la centrale. Ces types de vol sont le plus souvent organisés par les propres agents de la Sonelec. S’agit-il d’un sabotage ou d’un acte criminel délibéré», s’interroge-t-il.