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Vols de rapatriement-Covid-19 I Détresse des étudiants comoriens «bloqués» à Madagascar

Vols de rapatriement-Covid-19 I Détresse des étudiants comoriens «bloqués» à Madagascar

Société | -

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Le président malgache, Andry Rajoelina, a autorisé, depuis plusieurs semaines, les vols de rapatriement vers les pays étrangers. Malgré cette nouvelle, les étudiants comoriens qui veulent rentrer, doivent encore prendre leur mal en patience car, selon eux, un document officiel du gouvernement comorien est exigé par les autorités de la Grande Ile avant toute procédure de rapatriement aux Comores.

 

Les vols de rapatriement sont désormais autorisés par le président malgache, Andry Rajoelina. En effet, les étrangers qui résident sur le sol malgache peuvent quitter la Grande Ile sous «certaines conditions». Sauf que les étudiants comoriens à Madagascar n’arrivent toujours pas à cocher toutes les cases sur la liste des conditions.

 

Ils leur manquent une autorisation officielle émanant des autorités comoriennes. Selon plusieurs témoignages, le gouvernement malgache veut d’abord obtenir le feu vert du gouvernement comorien avant d’autoriser les démarches administratives de rapatriement.

200 étudiants sous stress

Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, a souligné que la situation est suivie de près en haut lieu. «Le président Azali Assoumani a donné l’ordre que cette problématique soit observée et réfléchie afin d’y apporter une solution le plus rapidement possible avec le consulat comorien de la ville de Mahajanga», a rassuré le ministre à l’occasion de son traditionnel compte-rendu du Conseil des ministres.


En attendant, ils sont de plus en plus nombreux à se plaindre au quotidien. Ils sont près de deux cent étudiants. Certains sont partis vers Mahajanga en cédant leurs maisons dans l’espoir de pouvoir rentrer à tout prix chez eux. «Le plus triste, c’est que nous allons jusqu’à trouver un moyen de prendre des bateaux clandestinement. Nous voulons rentrer chez nous.

Récemment, on nous a donné l’espoir avec une date de réception de l’autorisation, en vain. N’ayant plus de maisons, nous payons difficilement les frais d’hôtel et à manger quotidiennement», a confié l’étudiante Dhouhouroi Boina, jointe par Al-watwan.


Le désespoir laisse place à la colère pour ces étudiants à bout de moyens financiers à l’étranger. Ils lancent encore une fois un appel au gouvernement comorien.


«Nous avons terminé nos études et n’avons plus rien à faire ici. La situation est compliquée et nos familles sont inquiètes. Nous voulons juste l’autorisation qui nous permettra de rentrer chez nous, rien d’autre», a dit, désespérément,Dhouhouroi Boina.

Razia Abdallah (Stagiaire)

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