Depuis plusieurs semaines, la capitale des Comores, Moroni, est devenue le théâtre d’une augmentation inquiétante des vols et actes de vandalisme visant les véhicules. Les abords des supermachés et des grandes mosquées de vendredi sont particulièrement ciblées par ces malfaiteurs.
La police nationale, en première ligne face à cette recrudescence de la criminalité, tire la sonnette d’alarme. «Ces actes ne cessent de monter en flèche ces derniers temps, et d’après nos analyses, les expulsés de l’opération Wuambushu sur l’île comorienne de Maoré semblent être en partie responsables de cette situation», explique l’officier des enquêtes, Chabane Mohamed. Il rappelle que ce type de délits était beaucoup moins fréquent il y a encore deux ans.Les modes opératoires des malfaiteurs évoluent, passant de simples cambriolages par ouverture des vitres à des techniques plus agressives, comme le bris des vitres pour dérober les biens se trouvant à l’intérieur des véhicules.
Des interpellations
«Les conséquences sont désastreuses», déclare l’officier. Il relate notamment l’exemple d’un véhicule vandalisé dans le quartier de Hamramba, où un sac et plusieurs accessoires ont été volés. Un autre incident a eu lieu à Biskay, où une victime a perdu une somme considérable de 8.000 euros, (quatre millions de francs comoriens). En réponse à cette menace grandissante, la police nationale a intensifié ses patrouilles et ses enquêtes. Plusieurs suspects ont déjà été interpellés, et un d’entre eux, arrêté en juin dernier, est actuellement entre les mains de la gendarmerie, en attente de son procès. Cependant, malgré les efforts des forces de l’ordre, l’inquiétude demeure parmi les résidents.
Chabane Mohamed appelle les propriétaires de véhicules à redoubler de vigilance, particulièrement aux abords des mosquées et des supermarchés. «Il est essentiel de ne pas laisser d’objets visibles dans les voitures, et si possible, de les dissimuler sous les sièges», recommande-t-il.Bien que l’officier assure que des stratégies efficaces sont en place pour contrer ces actes criminels, il ne peut en révéler les détails pour des raisons de sécurité. En attendant, la population de Moroni reste sur ses gardes.
