L’Association comorienne des agences de voyage (Acav) a pris part, du 1er au 3 octobre à Harare, à la troisième édition de la conférence annuelle de l’Iata (International air transport association, Association internationale du transport aérien). Une première participation que ces représentants qualifient de «très encourageante», marquée par des échanges fructueux et un accueil chaleureux.Quelques jours après son retour au pays, l’Acav a tenu une conférence de presse, mercredi 8 octobre, pour partager les enseignements tirés de ce rendez-vous international. «Nous avons été honorés de représenter les Comores dans une assemblée de cette envergure.
L’accueil a été formidable et les échanges particulièrement enrichissants », a déclaré le président de l’association, Mohamed Dhakir Sagaf, qui a souligné l’intérêt des rencontres effectuées, notamment avec des acteurs sud-africains du secteur.La délégation comorienne, composée du président et du coordinateur de l’association à Ndzuani, Ibrahim Ali, a mis en avant la volonté de renforcer la présence des Comores dans les instances régionales du tourisme et du voyage. « Parmi les 250 délégations présentes, nous avons eu l’opportunité de prendre la parole pour présenter notre pays et nos ambitions dans ce domaine », s’est réjoui Ibrahim Ali.
Une union entre les acteurs du secteur
L’un des points forts de cette participation a porté sur l’intégration du système de facturation et de règlement d’Iata, connu sous le nom de Billing and settlement plan (Bsp, ou système de facturation et de règlement), aux Comores. Ce mécanisme vise à simplifier et sécuriser les transactions entre les agences de voyage et les compagnies aériennes. «L’Iata nous a encouragés à avancer dans cette démarche, qui permettrait de faciliter la vente des billets et d’améliorer les services aux voyageurs», a indiqué M. Sagaf.
L’Acav appelle désormais à un soutien accru du gouvernement pour concrétiser cette initiative. «En joignant nos efforts, nous pourrons obtenir ce code Iata et ouvrir la voie à une meilleure intégration de notre pays dans le système mondial du transport aérien», a plaidé Ibrahim Ali.La secrétaire adjointe de l’association, Nombamba Djamila Daniella, a, pour sa part, insisté sur la nécessité d’une union entre les acteurs du secteur. «Si nous travaillons ensemble, non seulement nous bénéficierons de ce code, mais nous pourrons, à terme, envisager la création de notre propre compagnie aérienne», a-t-elle déclaré.Forte de cette expérience, l’Acav estime que la participation à la conférence d’Harare marque une étape importante dans la professionnalisation du secteur du voyage aux Comores et dans sa coopération avec les autres pays de la région.
Toimaya H. Ali