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Vœux de l’Aïd-el-fitr : Le chef de l’État appelle à la préservation de l’État de droit

Vœux de l’Aïd-el-fitr : Le chef de l’État appelle à la préservation de l’État de droit

Société | -

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A propos de l’opération Wuambushu, le président de la République a réitéré sa volonté de vouloir poursuivre les discussions avec la France qui occupe illégalement l’île comorienne de Mayotte. « Je tiens à vous assurer, mes chers compatriotes des 4 îles, que la voie choisie par le gouvernement est celle du dialogue avec notre partenaire la France. J’ose espérer que la partie française, tiendra compte de la position du gouvernement comorien, sur le différend territorial qui oppose notre pays à la France sur l’ile comorienne de Mayotte», a-t-il déclaré

 

Le président Azali Assoumani a dirigé la prière de l’aïd- El-fitr ce samedi, à Mitsoudje. Comme à l’accoutumée, après les vœux de bonheur adressés à la nation, il a prononcé son traditionnel discours qui portait sur de nombreux sujets d’actualité, notamment l’opération Wuambushu qui a commencé depuis hier lundi dans l’île comorienne de Mayotte.

Opération Wuambushu

A ce sujet, Moroni a déjà annoncé qu’elle n’accueillerait pas ses ressortissants qui seront expulsés par les autorités françaises. «En ce qui concerne les événements de Mayotte, je tiens à vous assurer, mes chers compatriotes des 4 îles, que la voie choisie par le gouvernement est celle du dialogue avec notre partenaire la France. J’ose espérer que la partie française, tiendra compte de la position du gouvernement comorien, sur le différend territorial qui oppose notre pays à la France sur l’ile comorienne de Mayotte», a déclaré, le président, devant les membres du gouvernement venus accomplir la prière de l’aïd à Mitsoudje.

Élections en 2024

De ce choix de dialogue le chef de l’État a partagé ses attentes. «Nous privilégions la recherche de perspectives nouvelles, pour trouver une solution à ce contentieux désagréable qui dure depuis plus d’une quarantaine d’années, dans le respect du droit international et des intérêts bien compris de nos deux pays», a-t-il ajouté. Depuis dimanche, des heurts ont commencé à éclater. Des jeunes survoltés et opposés à l’opération wuambushu se disent prêts à en découdre avec les policiers envoyés depuis Paris, sur l’île pour détruire les logements précaires sans solutions de relogement et expulser les «sans-papiers».


Sur la politique intérieure, le chef de l’État a fait part de son souhait de vouloir organiser des élections transparentes. «Je me permets de vous rappeler que le gouvernement a déjà engagé le processus pour que les prochaines élections, se déroulent dans la paix et la sérénité, en espérant que chacun d’entre nous y apportera sa contribution». Au cours de son allocution, Azali Assoumani a soutenu que le pays a d’ores et déjà saisi la communauté internationale qui s’est dite prête à accompagner l’archipel.


Au niveau national, les contacts seront établis avec toutes les parties prenantes à ce processus, notamment les responsables politiques, économiques et sociaux, «pour qu’ensemble, nous puissions œuvrer pour la réussite de ces échéances».Il revient à présent ajoute-t-il, à la population ainsi qu’à tous les acteurs, de tout mettre en œuvre pour la préservation de la paix, la sécurité, l’état de droit et la démocratie. Un appel repris aussi par le notable Sultan Abdoulanziz qui pour sa part a invité l’opposition à revenir sur la table des négociations afin de construire le pays. Le front commun élargi lui dénonce l’invitation d’acteurs économiques dans un processus purement politique et refuse de participer dans un dialogue tant que les prisonniers politiques condamnés ne seront pas graciés ou amnistiés.

Soudan

Quant à la situation qui prévaut actuellement au Soudan, où les deux hommes forts du pays s’affrontent, depuis quelques jours, le président de l’Union africaine a assuré que le ministère des Affaires étrangères a établi des contacts avec les étudiants comoriens se trouvant sur place. «En ce jour de fête, je n’oublie pas non plus nos frères Palestiniens qui vivent sous le joug de l’oppression», a-t-il ajouté.A Khartoum, le bilan de 7 jours de combats s’élève déjà à plus de 400 morts. Certains pays ont commencé à évacuer leurs ressortissants. «Je le dis à chaque occasion, que la paix, la sécurité, la quiétude et la stabilité dans notre cher pays, sont les conditions sine-qua-non pour son développement socioéconomique. Ainsi ces valeurs doivent prévaloir sur l’ensemble du territoire national. C’est ce qui va éviter à notre pays de connaitre le même sort que le soudan qui est à la fois un pays africain et musulman comme le nôtre», a insisté le président de l’Union Africaine.


Sur le déroulement du mois sacré du Ramadhwani, le président de la République, a salué les efforts déployés par les opérateurs économiques et les organisations patronales et syndicats des pêcheurs pour avoir assuré une disponibilité des denrées alimentaires, malgré l’inflation. « Je remercie aussi mes frères et sœurs les Gouverneurs des îles, nos forces de police et de gendarmerie qui, en collaboration avec les préfets et les maires, ont partout veillé au respect du caractère sacré du mois de Ramadan», a conclu le chef de l’État tout en réitérant sa détermination à continuer à agir pour que «notre religion, loin des mouvances, des groupes et des idéologies demeure un facteur de paix et de cohésion nationale».

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