Le président de la République, Azali Assoumani, a présenté hier, mercredi 4 janvier, les vœux du nouvel an 2023 aux forces de défense et de sécurité. Contrairement, à l’accoutumé qui fait que tous les corps, soient reçus à Beit-Salam, le chef de l’Etat s’est rendu en personne à la caserne militaire de Kandaani, pour présenter ses vœux à l’armée, un "lieu symbolique", selon lui, pour la Nation et l’Etat, mais aussi pour lui-même. «C’est un moment particulier», a-t-il tout d’abord lancé avant de rappeler son passé militaire pendant lequel il a eu à assurer les fonctions de chef d’État-major de l’armée.
«C’est donc avec fierté que je m’adresse directement à vous, mes frères d’armes, officiers, sous-officiers et militaires du rang de l’And et des forces de sécurité́ de notre pays, pour vous souhaiter une très bonne et heureuse année 2023 et vous adresser mes meilleurs vœux de bonne santé, de bonheur familial, de réussite professionnelle et de prospérité», a-t-il déclaré, priant Allah-le-Tout-puissant, de combler le pays «des bienfaits de la paix, de la sécurité, du progrès et du bien-être».
Une cérémonie particulière
La cérémonie des vœux du nouvel an aux forces de défense et de sécurité de cette année avait une autre particularité car elle a constitué l’occasion de rendre officielle la nomination du chef d’Etat-major de l’And qui est élevé au grade de général de brigade. «Je félicite notre frère d’arme, le chef d’Etat-major Youssouf Idjihadi, que je viens d’élever, au rang de Général de Brigade. Cette distinction qui est aussi une grande marque de confiance, est un hommage que nous lui rendons personnellement, et à travers lui, à vous tous, frères d’armes, en reconnaissance des services rendus à la Nation», a justifié le président Azali Assoumani.
Le chef suprême des armées a surtout saisi l’occasion pour exprimer au nom de la Nation sa reconnaissance et sa gratitude aux forces armées et de sécurité pour la mission qu’elles accomplissent «difficilement» et parfois au péril de leur vie, «avec noblesse, dévouement et professionnalisme» au quotidien, notamment «la protection des citoyens et de leurs biens, ainsi que la sécurité́ du territoire national». Pour le chef de l’Etat, le rôle de ces derniers est plus crucial car, selon lui, le monde actuel est en pleine mutation.
«Ce rôle est également essentiel puisque nous vivons dans un monde confronté aux défis liés au changement climatique, à la dégradation de l’environnement, aux menaces du terrorisme, à la criminalité et à la délinquance, sous toutes ses formes, mais aussi à la déstabilisation des Etats et des sociétés. Nous assistons également, dans le monde et dans notre pays, à l’augmentation de la violence physique, morale ou verbale, en particulier vis-à-vis des personnes vulnérables, des enfants et des femmes», a-t-il souligné, insistant que le pays a besoin de l’And, de la police nationale et des composantes civile pour faire face à ces défis et les relever.
Cultiver les liens de confiance avec les citoyens
Evoquant la possibilité d’assurer la présidence de l’Union africaine (Ua), le président Azali Assoumani a tenu à saluer l’action menée par les forces de sécurité avec leurs frères d’armes des autres pays, notamment dans le cadre de la Force en attente de la région en Afrique orientale (Easf), pour le maintien de la paix sur le continent africain et dans la région. Il recommandera à ces derniers, en plus de la défense et du maintien de l’ordre, de cultiver les liens de confiance avec les citoyens et de mener des actions sociales. «Il vous appartient aussi, de faire face aux défis nouveaux, liés à la cybercriminalité, aux appels à la violence, à la haine et à la rébellion. Il vous revient, en outre, de sécuriser les événements culturels, sportifs, et festifs, d’assurer la sécurité́ routière, la sécurité́ des personnes et des biens, de combattre les incendies ou d’intervenir suite aux catastrophes naturelles», a-t-il rappelé.
Toujours dans le cadre des missions de l’armée et des forces de la police nationale, Azali Assoumani a cité la lourde mission qui les attend, notamment garantir la protection de l’Etat et des citoyens, protéger leurs droits de circuler, se rassembler, entreprendre et vivre en bonne santé et dans la confiance. «Je voudrais alors vous assurer que le gouvernement mettra tout en œuvre, pour que vous puissiez prévenir les dangers, réagir en cas de besoin et donc exercer vos missions, avec efficacité. Nous sommes fiers de vous et de ce que vous faites», a-t-il rassuré.
Pour sa part, le délégué à la Défense espère que cette année sera une année de bonheur et de réalisations. Insistant sur la paix qui est pour lui «le levier du développement du pays», Youssoufa Mohamed Ali a demandé aux forces de sécurité et de défense de miser sur la prévention pour préserver la paix car «dégainer une arme ou dégoupiller une grenade doivent vraiment être les dernières solutions car cela signifie que les forces de l’ordre sont à bout de leurs forces». «C’est ainsi que le président privilégie toujours le dialogue. Il l’a fait pour obtenir la réconciliation nationale, pour instaurer les bases de la démocratie dans le pays, mais également avec les assises nationales pour mettre en place la nouvelle constitution et récemment avec le dialogue national avant de voter les lois à l’Assemblée nationale», a-t-il mentionné.