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Vœux du nouvel an à la presse Azali Assoumani : «Personne n’est empêchée de s’exprimer»

Vœux du nouvel an à la presse Azali Assoumani : «Personne n’est empêchée de s’exprimer»

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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La presse comorienne a bouclé hier la traditionnelle présentation des vœux du nouvel an au chef de l’Etat. La vice-présidente du Syndicat national des journalistes comoriens (Snjc), Andjouza Abouheir Ali Msa, a présenté les doléances de la presse comorienne en insistant sur l’application des dispositions du nouveau code de l’information. Répondant au souhait de la presse, le président Azali Assoumani a annoncé le décret portant nomination des membres du Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa).

 

Le président Azali Assoumani a reçu la presse comorienne hier au palais de Beit-salam à l’occasion des traditionnels vœux du nouvel an. Plusieurs journalistes et patrons des médias ont été présents. Parlant au nom de la presse, la vice-présidente du Syndicat national des journalistes comoriens (Snjc), Andjouza Abouheir, a souhaité “bonne et heureuse année 2023 au président”. La journaliste de La Gazette des Comores a d’abord rappelé la disparition du premier président du Snjc Ali Abdou, “décédé le 12 décembre 2020 dans des circonstances troubles”.

Cinq doléances de la presse

Elle a demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire pour que lumière soit faite sur les “circonstances du décès tragique et prématuré du premier président du syndicat des journalistes”. La vice-présidente du Snjc a souligné aussi que “l’année 2022 vient de s’écouler sans emprisonnement de journalistes. Un fait très rare pour être souligné et nous espérons qu’il en sera de même pour 2023”.Elle a déploré “des agressions faites aux journalistes par les forces de l’ordre”, avant de parler des “sanctions de ponction des salaires sans le respect du cadre légal” des journalistes de l’Ortc et d’Al-watwan.


Andjouza Abouheir a, par ailleurs, présenté, les doléances de la presse rassemblées en cinq points. Pour le syndicat des journalistes l’urgence de la presse c’est “la remise sur pied du Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) dont les mandats des membres actuels est expiré depuis 4 ans”. Une doléance satisfaite dans la foulée par le président de la République qui a annoncé la nomination des nouveaux membres du Cnpa. 


La vice-présidente a demandé “la reprise des activités de la commission de la carte de presse suspendues faute de moyens après les deux premières sessions organisées en juillet et novembre 2018. La mise en place rapide d’un cadre de concertation qui permettra de concrétiser le Fonds d’appui à la presse prévu par le nouveau Code de l’information. La reprise des activités de la Radio Mwali suspendue depuis maintenant deux ans”. Et, enfin, le Snjc a demandé, au nom de la presse, “des mesures rapides pour réguler l’exercice des medias en ligne en assurant la liberté d’informer dans des conditions dignes et respectueuses de la loi”.

Poursuivre cet engagement

De son côté, le président Azali Assoumani qui s’est montré sensible aux doléances de la presse et qui exhorte la mobilisation de tous pour restructurer les medias, a annoncé la signature ce matin [hier, ndlr] du décret portant nomination des membres du Conseil national de presse et de l’audiovisuel (Cnpa). “Je reconnais que des efforts de restructuration des médias publics ainsi que des médias privés sont urgents et nécessaires pour améliorer le cadre de travail et le niveau de vie des journalistes, et je reste confiant que ce travail se fera dans la sérénité entre vous et les autorités compétentes du pays. C’est dans ce sens d’ailleurs que j’ai signé, ce matin, le décret portant nomination des membres du Cnpa, pour mieux réguler le secteur”, dit le chef de l’Etat devant les journalistes.

Une libérté d’expression

Pour finir, Azali Assoumani a tenu a rappeler qu’aux Comores, les journalistes sont libres de s’exprimer. “Je suis fier de rappeler qu’à ce jour, personne n’est empêché de s’exprimer, et aucun journaliste n’est en prison, le code de l’information dont vous avez, vous-même participé à l’élaboration, protégeant mieux la profession”, dira-t-il tout en poursuivant : “la protection des sources d’information que vous réclamez est également respectée et la liberté de la presse, de la radio et de la télévision, ainsi que des autres formes de diffusion de productions et d’informations ressortissant aux télécommunications publiques est garantie”.


Le président a insisté sur les devoirs des journalistes d’informer la population dans les règles d’art mais aussi de rehausser l’image du pays. “Il vous revient le devoir d’éclairer nos compatriotes mais aussi ceux qui vous suivent à l’étranger, sur ce qui se passe dans notre pays.Il vous revient également le devoir de contribuer à rehausser l’image de notre pays, aussi bien au niveau national qu’à l’international. Je voudrais, par ailleurs, rappeler que le gouvernement a toujours soutenu la presse et les médias en vous apportant les appuis et les subventions nécessaires au bon fonctionnement de vos institutions. Nous allons poursuivre cet engagement car nous sommes conscients de l’importance de votre métier”.

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