Le monde de la musique et de l’éducation s’est réveillé samedi 2 octobre, endeuillé par le décès du chanteur, Youssouf Mze dit Black. Tout le monde témoigne de la sympathie et du professionnalisme, de l’attachement à l’éducation et la Culture comorienne de l’ancien surveillant au Groupe scolaire Foundi Abdoulhamid.
De santé fragile depuis quelques années, le sexagénaire né à Moroni est parti en laissant derrière lui un héritage artistique et militant reconnu de tous, que ce soit au sein du mouvement dit Msomo wa Nyumeni*, des associations musicales Wakawaka, Asmimo ou encore Ngaya.
Salim Ali Amir avec qui le défunt a fait des tournées à Zanzibar, en France ou encore au Canada, décrit le défunt comme un “amoureux” de la musique comorienne, “engagé et très discipliné”. “Il a réalisé un parcours riche et varié en étant chanteur, percussionniste, danseur, sportif**, formateur en danse traditionnelle et éducateur. Il a dédié sa vie à la musique et à l’enseignement. Pour moi, ce fut un honneur d’avoir partagé une bonne partie de ma carrière à ses côtés. J’ai perdu un frère plutôt qu’un compagnon de scène. Pars en paix, les Comores n’oublieront jamais qui tu as été et le bel héritage que tu leur laisses”, a résumé le chanteur, compositeur et interprète.
“Connecteur parfait”
Plus interprète que compositeur, Black a fait le bonheur de la chanson comorienne à travers les répertoires des grands noms de la musique tels que les regettés Maanbadi Mze et Mbaruku. Tout en se limitant à des reprises, le défunt n’a pas été dans la seule imitation. Avec sa voix qualifiée d’”unique” par Salim Ali Amir, Black a laissé son empreinte dans la musique. Une vague d’hommages à son endroit continue, trois jours après sa disparition, à déferlé sur le web.
Hormis la musique, Black a posé son empreinte dans l’enseignement, notamment, pour avoir servi, vingt années durant, en tant qu’assistant dans l’une des plus grands établissements scolaires de l’archipel des Comores et du sud-ouest de l’Océan indien, le Groupe scolaire Fundi Abdoulhamid (Gsfa). Pour son directeur général par intérim, Abdou Chakourou, le décès de Black laisse, déjà un vide. “Youssouf Mze a été le “connecteur” logique et parfait entre l’établissement, les élèves et les parents. Il s’entendait avec tout le monde. Humble et éternel souriant, sa bonne humeur contagieuse va nous manquer. L’établissement perd une icône”, devait-il concluren
*littéralement : Culture nouvelle.
*Au sein du Volcan club de Moroni
Mahdawi Ben Ali