29 mai 1978-29 mai 2019, 41 ans déjà depuis que Ali Soilihi Mtsachiwa fut assassiné par le mercenaire français Bob Denard avec l’aide psychologique de certains comoriens. Le pays et la localité de Shuwani ont célébré mercredi la disparition du Mongozi Ali Soilihi Mtsachiwa, père de la révolution. Cette célébration marquée par une prière en hommage à l’ancien guide de la révolution est une occasion pour ses proches de faire le bilan de la révolution soilihiste de la période allant du 3 août 1975 au 29 mai 1978. Selon l’ancien ministre Youssouf Saïd Soilihi, un des membres du comité national populaire et proches du Guide de la révolution, le règne d’Ali Soilihi était marqué par sa vision, son projet de société et de son envie de transformer le pays.
« Ali Soilihi ‘fabriquait’ un nouveau citoyen comorien. Un Comorien qui n’a rien à voir à celui qu’on connait aujourd’hui. Pour lui, son objectif est de fabriquer des hommes intègres, fiers de leur appartenance à la société comorienne et qui mettent en priorité les intérêts du pays avant leurs propres intérêts », a-t-il souligné. Youssouf Saïd Soilihi présente le Guide de la révolution comme étant le premier dirigeant comorien à introduire la notion du genre dans la société comorienne. « Il a œuvré pour libérer la femme comorienne des contraintes socio-traditionnelles afin qu’elle participe à la construction et au développement du pays », a précisé ce membre du comité populaire.
A ce sujet, Youssouf Saïd Soilihi estime que les réalisations faites par Ali Soilihi au profit de la femme n’ont jamais été égalées. Pour assurer l’épanouissement de la femme et lui permettre de jouer pleinement son rôle dans le développement du pays.
Ali Soilihi avait comme priorité de garantir l’autonomie financière de la femme. Il ne voulait pas que la femme soit financièrement dépendante de son mari en l’invitant à intégrer toutes les activités socioprofessionnelles afin qu’elle puisse avoir les mêmes droits et devoirs que les hommes », a ajouté Youssouf Saïd Soilihi.
A en croire ce membre du comité national, le camarade a joué un rôle essentiel dans l’émancipation de la femme comorienne et a amené celle-ci à jouer pleinement son rôle dans la construction du pays. « Pour franchir cette étape, Ali Soilihi a introduit les femmes dans les comités de gestion des différents secteurs et certaines d’entre elles avait des postes de responsabilité au sein des comités », a-t-il précisé.
Quant au volet infrastructure et superstructure, l’ancien ministre avance que le régime révolutionnaire avait mis l’accent sur la gouvernance en réduisant les dépenses de l’Etat, en octroyant au pays trois postes ministériels. Les relations extérieures, l’intérieur et le plan, et les finances.
Les autres secteurs étaient placés sous les responsabilités des comités qui assuraient la gestion. Youssouf Saïd Soilihi confiera que, côté infrastructure, « le projet du Mongozi consistait à mettre l’accent sur les routes afin d’assurer le transport des produits agricoles des champs vers les grandes villes ».