Le secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc) a félicité les forces de sécurité du pays «pour le travail remarquable» ayant permis l’arrestation de Nazra Said Hassani à Madagascar. Il a rappelé l’itinéraire de la fugitive qui a quitté le pays, le 2 avril, à la hâte sous une fausse identité. Youssoufa Mohamed Ali a exprimé sa reconnaissance à l’équipe comorienne et «surtout au rôle déterminant joué par le ministre de l’Intérieur Fakridine Mahamoud» à l’origine du démantèlement du réseau d’escroquerie financière.

«Je félicite nos forces de sécurité, il faut une tolérance zéro», a-t-il souligné au terme d’un Iftar organisé dimanche 9 avril à Moroni. «C’est une affaire grave. C’est pourquoi, je me dois de saluer le travail engagé depuis les Comores, à Madagascar et l’Ethiopie, nous remercions les autorités éthiopiennes pour leur collaboration et l’expertise apportée à leurs collègues comoriens», souligne-t-il, demandant aux enquêteurs à creuser encore davantage pour identifier les personnes impliquées dans cette affaire qui livre encore chaque jour des surprises.

«Bavardez, bavardez,nous réussissons»

Alors que des plateformes numériques laissaient apparaître son nom quelques jours après l’arrestation de Nazra Said Hassani, Youssoufa Mohamed Ali a balayé d’un revers de la main tout lien avec l’affaire qui implique la jeune femme. «Je ne réponds jamais aux rumeurs et aux accusations gratuites. Mais, rassurez-vous, chers militants, je ne suis mêlé ni de près ni de loin dans cette affaire. Je vous remercie d’avoir résisté au chantage et à la manipulation», a-t-il indiqué.
Les investigations se poursuivent encore à la Brigade de recherches de la gendarmerie. Youssoufa Mohamed Ali a appelé ceux qui ont des éléments en lien avec la galaxie Nazra à les verser aux enquêteurs.
Se disant consterné par l’ampleur des faits, le chef du parti au pouvoir dit rester optimiste quant à la capacité des enquêteurs à remonter l’histoire dans toute sa teneur et à expliquer l’affaire dans toute sa substance du début à la fin.
«Il faut de la fermeté, il ne doit pas y avoir une tolérance dans cette affaire, ceux qui ont des informations n’ont qu’à se fier aux enquêteurs. Pour le reste, bavardez, bavardez, nous réussissons», a-t-il souligné, appelant ses proches à la sagesse et à ne pas tomber dans le piège des invectives. «Laissez-les parler. Ceux qui instillent les intox, qui manipulent les réseaux sociaux savent bien qu’ils mentent. Et nous savons pourquoi ils entretiennent ces rumeurs. Mais nous les avons à l’œil», a conclu le chef de la Crcn