L’association des radios et télévisions de l’Océan indien (Artoi) compte désormais un Comorien dans son bureau exécutif. Mohamed Lihoma, qui occupe actuellement le poste de coordinateur du comité de la coopération internationale à l’Ortc, a été élu secrétaire général adjoint de l’association, à l’issue de l’assemblée générale tenue ce vendredi 09 mai par visioconférence, par les représentants des principaux médias des pays de l’Océan indien.
Visiblement ému après l’annonce des résultats, Mohamed Lihoma a exprimé sa fierté. «C’est un honneur qui m’oblige, qui nous oblige tous», a-t-il lâché, avant d’ajouter : «notre Océan indien regorge de talents qui peinent parfois à se faire entendre. C’est à ça que je veux m’attaquer». Il est à rappeler que la candidature de notre collègue a été appuyée par la direction de l’Ortc, elle témoigne d’un parcours solide et d’une vision partagée. «J’ai misé sur Lihoma car je connais l’homme et ses compétences», a confié le directeur général de l’Ortc, Hablani Assoumani, qui s’est réjoui de cette nouvelle. «Cette élection est aussi un message fort pour les Comores. Cela montre que les Comoriens ont leur mot à dire dans le paysage médiatique régional », a-t-il déclaré.
Concernant le nouveau secrétaire général adjoint de l’Artoi, il n’est pas à son coup d’essai. Ancien responsable du service cinématographique et animation de l’Ortc, Mohamed Lihoma a gravi les échelons jusqu’à prendre en main la coopération internationale. Un atout de taille pour lui vis-à-vis de ce nouveau défi. «J’ai fait mes armes dans l’audiovisuel et l’animation avant de plonger dans les relations internationales. Avec cette double casquette, je compte bien m’en sortir», a-t-il expliqué.
L’influence médiatique dans la région
Le timing ne pouvait pas être meilleur. À un an et demi des Jeux des Îles, l’Artoi se prépare à un marathon médiatique sans précédent. Lihoma le sait, la pression sera forte. «On va bosser d’arrache-pied pour que chaque île trouve sa place dans notre couverture. Personne ne sera laissé sur la touche», a-t-il rassuré. Dans les couloirs de l’Ortc, on savoure cette distinction. «C’est énorme pour nous», confie un cadre. «Avoir Lihoma là-bas, c’est s’assurer que nos préoccupations seront entendues quand il faudra répartir le temps d’antenne», a-t-on réagi. Le nouveau responsable ne compte pas s’arrêter aux approches traditionnelles.
«Le numérique change tout, et on ne peut pas rester à la traîne», insiste-t-il ajoutant «je veux qu’on mette en place des formations communes, des échanges de savoir-faire. Qu’on arrête de réinventer la roue chacun dans son coin». En tout cas, l’élection de Lihoma, au-delà des discours officiels, pourrait bien rebattre les cartes de l’influence médiatique dans la région, selon plusieurs collègues. Pour les Comores, c’est déjà une victoire diplomatique qui ne dit pas son nom, à en croire toujours des collègues.