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Zuda, un site historique transformé en lieu touristique

Zuda, un site historique transformé en lieu touristique

Société | -   Mairat Ibrahim Msaidie

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Zuda est site touristique qui commence à attirer plus d’un. Ceux qui ont visité les lieux vous le diront. Dans les réseaux sociaux, on commence à en parler. Cet ancien site historique qui abritait des anciens lieux administratifs pour les colons commence à devenir un lieu touristique. Et tout cela est le résultat d’un travail acharné d’un homme, Mahamoud Mdahoma.

 

Situé entre Mandza et Helendje ya Mbude, au nord de Ngazidja, Zuda est devenu un lieu touristique très «attirant». Et toute cette transformation reste l’œuvre de Mahamoud Mdahoma, un sexagénaire originaire de Mandza ya Mbude et ancien agriculteur et producteur de vanille, qui a pris l’initiative de se lancer dans ce projet ambitieux, à savoir «faire de ce terrain, riche d’histoire et de nature, un lieu touristique incontournable». Plus qu’un simple espace agricole, ce site est pour lui «un héritage à préserver et à transmettre aux générations futures».


«J’ai acheté ce terrain il y a près de 30 ans. Ce qui m’a poussé, ce n’était pas seulement la beauté du paysage, mais surtout son histoire», a raconté Mahamoud Mdahoma. En effet, cette parcelle fut, il y a longtemps, occupée par les colons. On y trouvait des puits où les habitants de Mandza, Duniani et Helendjé ya Mbude venaient s’approvisionner en eau. L’endroit servait également de bureau de vote.

Préserver l’histoire, valoriser le patrimoine

Alors que certains le déconseillaient d’investir dans un terrain rempli de pierre et jugé pas fertile, Mahamoud Mdahoma a vu au-delà. «C’est notre patrimoine, je ne pouvais pas le laisser disparaître», affirme-t-il avec conviction. Parti en France après son acquisition du terrain, il dit avoir compris là-bas l’importance de préserver la mémoire et de créer des espaces pour faire découvrir l’histoire d’un pays. Son ambition est alors claire : aménager le site en espace touristique, pédagogique et écologique. «Nos enfants de la diaspora, lorsqu’ils reviennent, n’ont souvent que les plages à visiter.

Ici, ils pourront voir comment on vivait avant, découvrir les fruits du pays, comprendre ce qu’est un cocotier, une canne à sucre ou une papaye, et surtout apprendre à les cultiver», explique-t-il. Le terrain regorge aujourd’hui de richesses naturelles : avocats, litchis, ananas, cannes à sucre, ylang-ylang et bien d’autres fruits et produits tropicaux. Mdahoma souhaite que les visiteurs puissent consommer sur place des produits 100 % bio, récoltés directement sur le domaine.

Un endroit de paix pour les petits et les grands

Des élevages de poules et de lapins devraient compléter ce paysage riche, afin de proposer des repas traditionnels et authentiques. Au-delà de l’aspect culinaire, le projet prévoit la construction d’un hôtel, de petites aires de pique-nique, de jeux pour les enfants et même la reconstitution d’une maison traditionnelle pour rappeler l’architecture d’avant. «Je veux montrer qu’il existe des lieux merveilleux et paisibles en dehors des plages. Ici, on peut écouter les oiseaux, admirer la lune et les étoiles dans un silence apaisant», confie-t-il avec émotion.
Mahamoud Mdahoma, qui a déjà beaucoup investi pour aménager ce terrain autrefois recouvert de pierres, espère désormais trouver des partenaires et volontaires pour l’accompagner dans son projet. «J’ai des rêves plein la tête. Je voudrais créer aussi des magasins à coté pour donner du travail aux gens», a-t-il fait savoir. En plus, à l’approche des Jeux des Îles de l’Océan indien (Jioi) 2027, il espère que son site sera prêt à accueillir des visiteurs venus découvrir les richesses naturelles et culturelles des Comores. «Inch’Allah, d’ici là, ce projet sera achevé», conclut-il avec espoir.

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