Honorée de la présence d’autorités nationales, de partenaires au développement, d’associations de la société civile et de l’Armée nationale de développement (And), la journée mondiale verte a été officiellement célébrée hier, dimanche 3 juin à Moroni, sous le thème de «Zone côtière sans plastiques». Cette année, l’orientation choisie à l’échelle internationale est la lutte  «contre la pollution plastique». Un thème qui n’a surpris personne tenant compte des millions de tonnes de plastiques qui atterrissent chaque année dans les fonds des océans. Après des spectacles des mouvements du scout, le commissaire à l’Environnement de Ngazidja a, dans son allocution, rappelé l’importante et riche biodiversité des quatre îles comoriennes.

Pourtant, a-t-il déploré, la pollution plastique affecte l’environnement, notamment la faune et la flore. «Pour le bien de la planète, il est temps de repenser notre utilisation du plastique. Dites non au plastique jetable. Engageons-nous pour nous rapprocher de la nature et la protéger pour le bien-être durable de tous et de toutes», a lancé Moissuli Mohamed.

Plus de plastiques que de poissons en 2050?

Au nom du coordinateur résident du Système des Nations unies (Snu), le représentant a.i de l’Oms, Abdoulaye Diarra, a procédé à la lecture du message du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à l’occasion de cette journée. «De la santé de la terre dépendent la prospérité et la paix futures. Chacun de nous a un rôle à jouer pour protéger notre planète, qui est la seule que nous ayons. Mais il est parfois difficile de savoir quoi faire et par où commencer. Notre monde est envahi par les déchets plastiques nocifs. Chaque année, plus de huit millions de tonnes de ces déchets sont déversés dans les océans», a-t-il déclaré.

Se référant toujours au message d’Antonio Guterres, Abdoulaye Diarra a rappelé qu’il y avait, aujourd’hui, plus de micros plastiques dans les mers du globe que d’étoiles dans toute la Galaxie et qu’aucune région du globe n’était épargnée. «Si la tendance actuelle se poursuit, il y aura en 2050 plus de plastiques que de poissons dans les océans. Bannissez les produits en plastique à usage unique. Refusez ce que vous ne pouvez pas réutiliser», a-t-il lu. Le Représentant de l’Oms a, ensuite, annoncé les efforts du Snu qui serait entrain de réfléchir à comment appuyer la direction de l’environnement et des forêts.

«Lutter contre ce phénomène»

Le ministre de l’Education nationale, Salime Mohamed, a, à son tour et au nom du vice-président en charge du ministère de l’Environnement, révélé que le plastique constituait «plus de 7% de déchets solides produits dans le pays». Il a, dans la foulée, énuméré les outils développés et les actions menées pour lutter contre ce phénomène. Il s’agit, notamment, de l’adoption de la loi portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages plastiques non biodégradables, mais également de l’opération zéro sachet et de l’écotaxe initiée par la mairie de Moroni.

Selon lui, cette journée constitue une «occasion parfaite pour exhorter toutes les couches sociales à repenser leurs habitudes à l’égard du plastique».A la fin de la cérémonie, tous les acteurs présents ont procédé au nettoyage du littorale de la capitale fédérale. Cette opération a vu une forte mobilisation de l’Armée nationale de développement.