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«Mouvement Mabedja» I Me Gérard Youssouf s’est réjoui du déroulement de l’audition

«Mouvement Mabedja» I Me Gérard Youssouf s’est réjoui du déroulement de l’audition

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Cette satisfaction manifestée par l’avocat converge avec l’importance de cette étape de la procédure. Cette première audition au fond est une étape cruciale dans une procédure et plus on met du temps à l’entendre au fond, plus on retarde les recours.

 

Attendue depuis deux semaines, la première audition au fond de Farihane Attoumani et Chamouine Soudjay, inculpés et placés en détention provisoire depuis le 26 août, a eu lieu durant toute la matinée du samedi 11 septembre. C’est la première fois que les deux inculpés, poursuivis pour des faits de participation à un groupe criminel organisé, d’association de malfaiteurs et troubles à l’ordre public ont été présentés au magistrat instructeur en présence d’un de leurs avocats, Me Gérard Youssouf.


À la sortie du cabinet du juge, Me Gérard Youssouf a déclaré à la presse être content de la manière dont s’est déroulée l’audition. «Nous sommes satisfaits car nous attendions ce moment depuis longtemps et qu’elle ait eu lieu aujourd’hui, nous ne pouvons que nous réjouir. Nos clients ont répondu aux questions du juge, nous attendons la suite».Cette satisfaction manifestée par l’avocat converge avec l’importance de cette étape de la procédure. Cette première audition au fond est une étape cruciale dans une procédure. Et plus, on met du temps à l’entendre au fond, plus on retarde les recours.


Dans son intervention, l’avocat a déclaré qu’il est soulagé du déroulement de cette étape de la procédure. Devant la presse, l’avocat a également relevé l’absence du co-inculpé Massoud M’madi, poursuivi et placé en détention provisoire dans le cadre de cette affaire. «Devant le juge, nous avons émis le souhait de procéder à la première audition au fond de Massoud et par la suite, nous allons user des voies de recours prévues par la loi pour recouvrer la liberté de nos clients».

Notons que ces inculpés sont des jeunes de la diaspora comorienne de France. Avant leur arrivée au pays, ils avaient annoncé venir organiser des marches pacifiques contre la vie chère aux Comores. Pour le parquet de la République de Moroni, suivant les éléments en leur possession, l’objectif affiché, c’est-à-dire, la marche pacifique est une diversion. «Ils ont envisagé et programmé un plan pour autre chose», a indiqué Mohamed Djounaid.

Au sujet de ces poursuites, dans une entrevue avec la presse, Me Moudjahidi Abdoulbastoi, un autre avocat des inculpés, a soutenu que les charges collées à leurs clients, «sont largement disproportionnées». Selon lui, «il leur est reproché de deux infractions graves : association de malfaiteurs en vue de commettre un attentat, punie jusqu’à 20 années d’emprisonnement et la participation à un groupe criminel organisé, dont la sanction peut aller jusqu’à 10 ans de prison, ces accusations sont portées contre des jeunes dont la seule faute commise est de vouloir exercer leur droit garanti par la constitution, qui est relatif au droit de manifester.

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