Le jeudi 6 février, dans l’après-midi, un homme identifié sous le nom de Salim, alias Ghetto, âgé de 28 ou 29 ans et originaire de Chandra ya Ndzuani, a agressé une femme avec un coupe-coupe. Selon des sources de la gendarmerie, l’agresseur se trouvait en état d’ébriété au moment des faits.Il a été signalé comme un « délinquant multirécidiviste » ayant précédemment vécu à Mayotte. « L’incident a eu lieu alors qu’il cherchait à s’en prendre à un homme de son village, qui a réussi à s’échapper sur sa moto », indique la même source.Interrogé par téléphone, le maire de la commune, Houmadi Ahmed, a précisé que la victime, une femme d’une soixantaine d’années ayant un commerce, était paisiblement en train de vendre ses produits lorsqu’elle a croisé l’agresseur.
Ce dernier l’a alors frappée, lui infligeant une coupure au bras avec sa machette. La victime n’avait rien à voir avec la colère de son agresseur ; elle a juste eu le malheur de croiser le chemin de ce dernier alors qu’il était furieux de n’avoir pas pu rattraper sa cible initiale. Une agression alors tout à fait gratuite.La malheureuse dame a été admise à l’hôpital de Bambao Mtsanga. Après l’agression, l’auteur s’est enfui, incitant les habitants de Chandra à se mobiliser pour le retrouver.
«Nous espérons que la justice agira»
La gendarmerie a rapporté que l’agresseur a été retrouvé par les villageois, qui l’ont ensuite lynché. «Nous avons pu intervenir pour secourir le suspect. Il a subi de nombreux coups avant d’être récupéré par la gendarmerie. Actuellement, il est entre les mains de cette dernière et a été transféré à Mutsamudu pour recevoir des soins avant d’être auditionné», a relaté notre source anonyme.Le samedi suivant, « sur les recommandations du président de la République», le gouverneur de l’île de Ndzuani, le docteur Zaidou Youssouf, accompagné des ses collaborateurs, s’est rendu à l’hôpital de l’amitié Chine-Comores pour rencontrer la victime et sa famille. «À la demande du chef de l’État, j’ai voulu évaluer la situation sur place. C’est un acte de barbare que je condamne avec la plus grande fermeté. Nous espérons que la justice agira. Nous faisons face à une période difficile, marquée par une augmentation alarmante de la violence.
Chacun de nous a un rôle à jouer pour renverser cette tendance. Il est crucial que les coupables soient tenus responsables et que les mesures nécessaires soient prises pour assurer la sécurité de notre société. Il est préoccupant de constater que ce n’est pas la première fois que cet individu se rend coupable d’actes de violence. Aujourd’hui, la sécurité de tous est compromise» a-t-il déclaré après sa visite.