L’organisation « Oichili tourisme art et culture (Otac) », a clôturé, samedi 4 mars, la semaine de « formation et de réflexion » aux métiers de «l’agro-tourisme et agro-alimentaire» à Itsinkudi dans la région de Washili. Cette formation a été clôturée le samedi dernier et a été suivie d’une «foire solidaire de produits agricoles », qui a eu lieu, le lendemain.
Ces activités ont débuté le lundi 27 février dernier dans le but de conscientiser les jeunes sur les avantages de l’agriculture. En présence des représentants du projet « Msomo na Hazi », de l’Agence nationale en charge de la promotion des investissements, de la chambre de commerce de Ngazidja, des délégués des Centres ruraux de développement économiques (Crde) de Sidjuu, Diboini, et Dzahadjuu, des chefs des villages, entre autres, Otac a appelé haut et fort les jeunes à s’intéresser au secteur agricole.Au cours de cette semaine de formation, les participants ont échangé sur plusieurs thématiques, entre autre, « l’agro-tourisme », « l’agro-alimentaire »…. Durant ces cinq jours, les échanges s’étaient focalisés sur les causes qui freinent le développement du secteur agricole dans la région et le pays en général.
«Redorer l’image de l’agro-alimentaire»
Selon le fondateur d’Otac, Ben Abderemane Farouk, cette initiative de mener des réflexions sur l’agro-alimentaire était nécessaire car elle a permis, selon lui, de mobiliser les habitants de la région Washili-Dimani autour d’une question essentielle à la survie d’un secteur vital. «La région est en état de souffrance en matière d’agro-alimentaire, or auparavant, les gens se rendaient à Wachili pour s’approvisionner en produits agricoles. Maintenant, ce n’est plus le cas».Abdérémane Farouk a ajouté, «il est temps de s’impliquer davantage sur le secteur en considérant l’agriculture de notre région comme notre principale préoccupation. Pour cette raison, j’appelle les chefs des villages et les associations locales de multiplier les efforts pour dégager une vision d’ensemble sur la question».
De son côté, le responsable des organisations de la société civile auprès du programme «Msomo na Hazi», Aliloifa Mohamed a défini le secteur agricole comme étant un domaine porteur de richesses et pourvoyeur d’emplois. «Notre présence ici est symbolique car elle vise la formation des jeunes aux métiers agricoles car cette activité entre dans le programme initié par le gouvernement comorien et financé à hauteur de 4,5 milliards de francs comoriens. Notre présence à Washili démontre que le programme ne se limite pas seulement à Moroni, Mutsamudu et Fomboni».
Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)
