Le procureur de la République, Mohamed Abdou, a rencontré la presse, samedi dernier, pour faire le point sur l’actualité caractérisée par ce qu’il appelle «tentative de déstabilisation du pays». Trois jours après les premières interpellations des supposés auteurs de cet acte, le chef du parquet de la République a fait savoir que suite à « des renseignements très vérifiés », les forces de l’ordre et les enquêteurs de la brigade de recherche ont mis la main sur une équipe de malfaiteurs qui voulait déstabiliser le pays. Selon le procureur, «il s’agit d’une entreprise très dangereuse organisée par des terroristes en vue d’éliminer certaines autorités du pays dans l’objectif d’accaparer le pouvoir. Heureusement, nos services de sécurité ont agi à temps pour mettre la main sur ces malfaiteurs avant qu’ils passent à l’acte».
Dans son intervention à la presse, le procureur de la République a également ajouté que, suite à ce travail, les forces de l’ordre aidées des enquêteurs ont opéré à des arrestations, «huit personnes ont été entendues et placées en garde-à-vue. Des perquisitions ont été opérées et des matériels ont été saisis». Au sujet de ces opérations effectuées par la brigade de recherche aux domiciles des personnes gardées par la brigade de recherche, Mohamed Abdou a précisé qu’il s’agit «de l’argent liquide, beaucoup d’argent, des millions et des munitions». A en croire le parquetier, «ces munitions et la quantité de l’argent saisi démontrent qu’il s’agit d’une opération dangereuse préparée minutieusement dans le but d’atteindre leur objectif».
Pour montrer la gravité de la situation, le chef du parquet de la République a ajouté qu’effectivement, «l’affaire est en phase d’enquête préliminaire, mais nous tenons simplement à informer la population sur ce qui se passe dans le pays. Cependant à l’état actuel de l’enquête, nous ne pouvons donner aucun détail. Plus de précisions, dans les prochains jours». Au sujet de ces arrestations et placement en garde-à-vue, le parquetier de Moroni avance que ces personnes bénéficient du principe de présomption d’innocence. «A l’heure actuelle, nous ne pouvons pas dire qu’elles ont commis un quelconque délit, elles sont simplement entendues par les enquêteurs. Le travail des enquêteurs continue et au terme de cette enquête, les responsabilités de chacun vont être déterminées et nous saurons qui est impliqué ou pas», a-t-il conclu.