Au lever du rideau, plusieurs intervenants de différentes délégations ont présenté les objectifs, le format et les résultats attendus de la réunion ainsi que l’introduction sur la grande muraille et les actions en faveur des Etats insulaires et côtiers africains. Ils n’ont pas manqué d’énumérer les opportunités pour l’économie bleue et la résilience.
La conseillère en économie bleue à la Commission de l’Union Africaine, Barkha Mossae, reconnait que l’Afrique est un contient bleu avec des ressources maritimes, et encadré par les océans. «Deux tiers des pays africains sont presque des pays côtiers et insulaires. Ce qui fait de nous sommes un leader en matière d’économie bleue. La commission de l’Ua a un nouveau mandat pour travailler sur l’économie bleue. De ce fait, nous travaillons sur la présentation de la stratégie de l’économie bleue.
Nous apportons un soutien aux pays membres de l’Ua pour développer leur stratégie du secteur, le genre dans l’économie bleue et la technologie», fait-elle savoir. Elle a toutefois évoqué des grands défis en termes de capacités. Selon la conseillère auprès de la Commission de l’Ua, il faut développer les ressources financières et la technologie. «Il est important que l’Afrique ne soit pas dépendante en matière de technologie. Qu’elle commence à développer sa propre science, sa technologie et son entreprenariat de l’océan», a-t-elle proposé.
A son tour, le secrétaire général de la Commission de l’océan indien, Vêlayoudom Marimoutou, trouve que cette conférence répond à la récente publication du rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Selon lui, une des raisons de la réunion est la capacité à financer un certain nombre de programmes sur la résilience. «C’est un bon moment d’abord pour les îles africaines d’avoir cet espace pour dire ce qu’elles veulent exactement et de trouver les moyens de financements.
Nous n’avons pas toujours le sentiment que, en tant qu’Etat insulaire, nous sommes vus avec la même pertinence que les Etats continentaux. L’insularité a ses spécificités. Ça nous pénalise par rapport à la globalisation ; on ne peut pas subir ce que décident les autres. Voir l’Union des Comores occuper la présidence de l’Union Africaine est une sacrée opportunité qui ne se renouvellera pas de sitôt, surtout pour planter les graines pour le futur », a-t-il soutenu.
Quelle impression pour les insulaires ?
Le directeur de la division Technologie, changement climatique et ressources naturelles à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea), Jean-Paul Adam, estime de son côté qu’il existe de nombreuses initiatives à y développer, notamment des méthodes de financement pour réussir ce challenge sur l’économie bleue. «Nous voyons un potentiel énorme aux Comores. Dans un pays comme les Comores, nous ne pouvons pas viser une économie durable sans la résilience climatique.
La pêche est énormément affectée par le changement climatique, les perspectives touristiques sont également affectées. Si nous n’avons pas de plages, nous ne pouvons pas faire du tourisme. La montée des eaux, l’érosion sont des risques. Il faut à la fois investir et bâtir cette résilience. D’où la grande muraille bleue», a-t-il déclaré.