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À Usipvo, une jeune psychoéducatrice aide les couples à renouer le dialogue

À Usipvo, une jeune psychoéducatrice aide les couples à renouer le dialogue

Société | -

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Une nouvelle approche du bien-être familial prend racine grâce à Echata Ibrahim Ngazi, jeune conseillère conjugale et psychoéducatrice.

 

Formée au Qatar en psychoéducation, puis à Paris en conseil conjugal et familial, Echata Ibrahim Ngazi a ouvert dans sa ville natale à Usipvo dans le Itsandra, un centre d’écoute et d’accompagnement pour les couples et les enfants en difficultés.
Tout a commencé en 2022, lorsqu’après ses études, Echata s’est rendue compte que les problèmes rencontrés par les enfants qu’elle suivait provenaient souvent du cadre familial. «J’ai constaté que le vrai problème se trouve beaucoup plus au niveau des parents», confie-t-elle. C’est ainsi qu’elle a décidé d’élargir ses compétences en suivant une formation en ligne à Paris, pour mieux comprendre et aider les couples en crise. Aujourd’hui, dans son centre enregistré à l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi), Echata reçoit aussi bien des enfants que des couples en quête d’harmonie.

Les consultations sont structurées selon la nature des besoins : 5 000 francs comoriens pour un enfant, 7 500 pour une personne mariée, 10 000 pour une séance de couple et 7 500 pour un accompagnement continu. «Je commence toujours par consulter les deux parties séparément avant de programmer une rencontre commune», explique-t-elle.


En dehors de ses consultations, la jeune femme multiplie les actions de sensibilisation. Sur sa page Facebook «Harmonie familiale» et via un groupe WhatsApp du même nom, elle partage régulièrement des conseils destinés aux couples et aux parents. Ses efforts portent déjà leurs fruits. «Les personnes que je suis, n’ont jamais exprimé de déception. Certaines difficultés ont disparu, d’autres sont en voie de règlement», se réjouit-elle, affirmant que son «taux de satisfaction est passé de 70 % à 80 %».

Une activité novatrice

Cependant, Echata reconnaît que son activité reste novatrice aux Comores. «Les thérapies de couple ne sont pas fréquentes chez nous, compte tenu de nos mentalités. Confier nos secrets à autrui n’est pas évident. C’est donc une chose toute nouvelle», confie-t-elle. Malgré les résistances, elle dit s’adapter avec patience et persévérance, consciente que «les disputes et les refus de changement» font partie intégrante de son métier. En fondant son centre, Echata Ibrahim Ngazi espère contribuer à une meilleure compréhension des relations familiales et à la prévention des conflits conjugaux. Elle invite ainsi toute personne en difficulté à franchir le pas. «Je suis là pour vous aider à faire fonctionner vos couples à travers nos conseils », assure-t-elle.

Touma Saïd

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