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Éboulement meurtrier à Mutsamudu I Deux travailleurs périssent, la zone d’extraction fermée

Éboulement meurtrier à Mutsamudu I Deux travailleurs périssent, la zone d’extraction fermée

Société | -   Ahmed Zaidou

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Un éboulement s’est produit ce dimanche 31 août, vers 10 heures, à Dindrihari, dans les hauteurs de Mutsamudu. Cinq hommes qui travaillaient à l’extraction de la pouzzolane ont été ensevelis. Trois ont pu être sauvés, tandis que deux autres ont perdu la vie.


L’éboulement est survenu à Sangani. L’opération de sauvetage a duré près de neuf heures. Alertés, les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre sont intervenus, avec l’appui de la communauté. Deux pelleteuses ont été mobilisées pour tenter de retrouver les victimes. Mais il aura fallu de longues heures pour retrouver les corps sans vie des deux hommes restés piégés sous l’amas de terre. Les victimes étaient âgés de 25 et 32 ans. Leurs dépouilles ont été transportées à l’hôpital de Hombo.À Ndzuani, l’extraction de pouzzolane et de gravier est pratiquée avec des moyens rudimentaires, en dehors de toute mesure de sécurité.

Le maire de Mutsamudu, Amri Elariss, a annoncé la fermeture temporaire de la clairière. Une mesure jugée indispensable pour prévenir d’autres drames. « Nous devons engager des machines pour consolider le montage fragile. La vie humaine vaut évidement plus que l’argent. De nombreux travaux sont interdits par le gouvernement, comme celui-ci. C’est la troisième fois que cela se produit en si peu de temps », a-t-il déclaré. Ce n’est pas la première fois que de tels éboulements endeuillent l’île, et particulièrement la capitale. En juin 2024, trois mineurs avaient trouvé la mort à Sangani, toujours dans les hauteurs de Mutsamudu.

Des drames à répétition

Plus récemment, en juillet dernier, deux femmes ont péri dans des conditions similaires à Nguni Hantsahi. D’aucuns s’interrogent sur l’absence de mesures pour prévenir ces éboulements à répétition qui endeuillent des familles et le pays. Comment assurer la sécurité du site ? Faut-il fermer la zone d’extraction au public ? Quelle politique de protection (ou de soutien) des citoyens souhaitant y extraire le sable ? Et comment éviter d’autres drames à l’avenir ? Des questions souvent posées par des citoyens à chaque éboulement meurtrier mais qui, hélas, n’ont toujours pas de réponses. Ce lundi les autorités insulaires, à la tête, le secrétaire général du gouvernorat de Ndzuani, assurant l’intérim de Dr Zaidou Youssouf, ont rendu hommage aux victimes.

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