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Éducation nationale I Les contrôles physiques du personnel perturbent la rentrée

Éducation nationale I Les contrôles physiques du personnel perturbent la rentrée

Société | -   Hamidou Ali

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Les contrôles physiques imposés aux enseignants et chefs d’établissements retardent la reprise des cours à Ngazidja, paralysant plusieurs écoles depuis le début de la rentrée scolaire. Des contrôles qui affectent aussi le moral des élèves dans les autres îles où les mêmes opérations se poursuivent.

 

Ces derniers jours (lundi et mardi), certaines écoles n’ont pas ouvert leurs portes, car les responsables de ces établissements étaient eux-mêmes soumis aux contrôles physiques enclenchés par la Direction générale de la Fonction publique. À Ngazidja, les enseignants ont été répartis sur plusieurs sites : Mitsamihuli, Hamahame, Mbwankuu, et Moroni, où les procédures ont commencé, avant de se poursuivre dans les banques de domiciliation de leurs salaires.Ces contrôles physiques perturbent fortement la rentrée scolaire, car depuis le lundi 7 octobre, la majorité des enseignants ne se présente pas dans les établissements scolaires, selon plusieurs chefs d’établissements. Ces derniers s’interrogent sur l’absence de contrôle au sein des établissements scolaires eux-mêmes, ce qui aurait facilité le bon déroulement de la rentrée.

Un mécontentement général

La directrice de l’école primaire publique de Moroni Coulée, Sandiat Darouèche, a déclaré qu’elle a dû fermer la direction de son école dans l’après-midi pour se rendre au contrôle, accompagnée de seulement trois enseignants.Le proviseur du lycée d’Itsandra, Athoumani Abdou Dia, critique cette initiative qui, selon lui, fait perdre du temps aux enseignants, mais surtout aux élèves, qui manquent ainsi des heures de cours. «Lundi et mardi, moins de cinq enseignants étaient présents sur une vingtaine. Notre lycée n’est pas le seul : cette semaine, de nombreuses écoles publiques restent paralysées», s’inquiète-t-il.


Said Abdou Mdarara, syndicaliste, exprime également son mécontentement face à cet énième contrôle physique. «Chaque année, les enseignants sont soumis à ce type de contrôle. Nous faisons des allers-retours entre les établissements où nous travaillons, les circonscriptions pédagogiques régionales, le trésor général et les banques. Il faut au moins trois à quatre jours pour terminer ces démarches et reprendre les cours», s’indigne-t-il.Selon lui, «ce système de contrôle est inefficace», car un véritable contrôle devrait commencer, d’abord, au niveau de la direction générale de la Fonction publique. Il soutient également «qu’aucun rapport des divers contrôles physiques réalisés récemment n’a été rendu public», à l’exception de celui relatif aux avancements de salaires.

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