Plusieurs mesures supposées être réalisées mi-juillet et fin juillet sont replanifiées pour mi et fin août. L’état d’avancement du plan d’urgence de la Société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) a été présenté lundi 4 août, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’entreprise à Moroni. Le directeur général, Soilahouddine Moumini, a dressé un point de situation sur les mesures engagées jusqu’à fin juillet, tout en annonçant les prochaines étapes.
Le patron de la Sonelec évoque «un retard de quatre à six semaines». Sur les sept mesures d’urgence à réaliser entre juin et juillet, seules deux sont à ce jour effectives. Il s’agit de l’installation du nouveau turbo du groupe GE22 à Ndzuani, arrivé à mi-juin, et de la révision du groupe G1 à Ngazidja, achevée fin juillet. D’autres actions majeures comme la révision du groupe G4, initialement prévue pour début juillet, n’ont pas encore été exécutées.
Le directeur général a souligné que plusieurs opérations programmées pour fin juillet, comme le remplacement de deux moteurs sous garantie, l’installation de batteries de stockage à Washili, l’augmentation de la capacité de stockage à Mitsamihuli et les révisions des groupes G19 et G4, ont été replanifiées. Les révisions mécaniques sont désormais attendues respectivement à mi-août et fin août, en raison de l’indisponibilité des pièces de rechange. Quant aux travaux liés aux batteries, ils ont été lancés, après la réception des équipements, mais leur finalisation est désormais prévue pour fin août.
Des projets en perspective dans le solaire et le thermique
Concernant l’île de Mwali, le directeur général a tenu à préciser que les coupures de courant observées ne sont pas liées aux centrales, mais à des difficultés d’approvisionnement en carburant. En ce qui concerne l’avenir, Soilahouddine Moumini a évoqué deux projets structurants destinés à renforcer les capacités de production énergétique du pays. Le Projet d’appui au secteur de l’électricité des Comores (Paesc), financé par la Banque mondiale, prévoit l’installation de trois centrales solaires photovoltaïques : une de 6 MW à Domwambwani, une autre de 2 MW à Ndzuani et une de 1 MW à Mwali. L’objectif est de finaliser ces infrastructures d’ici fin 2026.
Un autre projet, le Pasec, financé cette fois par la Banque africaine de développement (Bad), concerne la modernisation de l’outil thermique. Le but est de remplacer les groupes actuels à vitesse rapide (1500 tours/minute) par des groupes à vitesse semi-rapide, afin de réduire la consommation de carburant et de diminuer les coûts d’entretien et d’exploitation. «Nous n’avons pas encore de validation officielle, mais nous espérons avancer dans les discussions avec le projet», a indiqué le directeur général.
