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Élevage et autosuffisance alimentaire I Des chèvres et des vaches remises aux éleveurs

Élevage et autosuffisance alimentaire I Des chèvres et des vaches remises aux éleveurs

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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À Vuvuni ya Bambao, le ministre de l’Agriculture, Daniel Ali Bandar a procédé à la remise de vaches et de chèvres gestantes dans le cadre du projet Prefer. Cette initiative vise à renforcer la productivité et amorcer l’autonomie laitière du pays.

 

Lors d’une cérémonie organisée à Vuvuni ya Bambao, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Daniel Ali Bandar, a remis un premier lot d’animaux aux éleveurs. Cette action s’inscrit dans le cadre du projet Productivité des exploitations agricoles familiales et résilience (Prefer). Au total, 55 vaches et 4 taureaux, ainsi que 41 chèvres et 7 boucs ont été distribués aux Crde de Simbusa et Serehini, ainsi qu’à quatre groupements de femmes à Ngazidja. Une deuxième vague de distribution est prévue pour les autres îles. La cérémonie s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère, Tadjidine Ben Ahmed, du coordinateur du projet Prefer, Anllaouidine Abou, ainsi que de plusieurs techniciens et représentants d’éleveurs.

Vers une «autonomie laitière»

Dans son intervention, le ministre Daniel Ali Bandar a rappelé les directives du président Azali Assoumani en faveur de l’autosuffisance alimentaire. Pour le secteur de l’élevage, la priorité est donnée à la production laitière. «Nos vaches actuelles produisent un à deux litres de lait par jour. Avec ce programme, nous introduisons des races capables de fournir 10 à 20 litres au quotidien», a expliqué le ministre. Les vaches distribuées sont gestantes, et un système national d’insémination artificielle est en préparation. Des boucs importés viendront également renforcer la reproduction avec les races locales selon les responsables du ministère.

Santé animale et formation

Daniel Ali Bandar a souligné que le programme ne se limite pas à la remise d’animaux. Il intègre un important volet sanitaire. Un laboratoire vétérinaire national sera officiellement opérationnel en mars 2026. Parallèlement, six boursiers comoriens poursuivent une formation vétérinaire au Sénégal, financée par l’État, afin de renforcer le personnel déjà en place. À court terme, chaque île disposera de deux vétérinaires. La formation locale est aussi au cœur de cette stratégie.

Le ministère a financé la création d’une licence vétérinaire à l’Université des Comores, accompagnée de bourses pour les étudiants. Enfin, pour garantir l’alimentation animale, des semences fourragères ont été distribuées et plantées par les agriculteurs. Une usine de provende est prévue dès l’année prochaine afin de soutenir durablement la production laitière. «Notre objectif est d’assurer à la population un lait de qualité, accessible et à moindre coût», a conclu le ministre.

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