Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Mini-réseaux pour l’Afrique aux Comores», un atelier de concertation s’est tenu le jeudi 24 juillet dernier. Celui-ci a réuni les acteurs du secteur privé autour des modalités de déploiement et des modèles économiques du projet. Présidant cette séance de travail technique, le secrétaire général du ministère de l’Énergie, Ousseine Abdoulfatah, a souligné l’importance d’impliquer l’ensemble des parties prenantes, notamment le secteur privé, en privilégiant un dialogue ouvert afin de promouvoir l’accès à une énergie propre, durable et souveraine.
«Cet atelier se veut un moment de vérité, de dialogue ouvert et de sagesse collective, centré sur des thématiques clés : les modalités concrètes de participation du secteur privé, les modèles économiques et juridiques les plus pertinents dans le contexte comorien, ainsi que les formes de partenariat public-privé les plus efficaces, équilibrées et durables», a-t-il déclaré devant les participants. Selon lui, cette rencontre marque une étape décisive dans la transition énergétique des Comores. «Il s’agit de poser les fondations d’un modèle où l’énergie ne soit plus un défi, mais une source d’opportunités, de développement et d’espoir pour nos communautés», a-t-il ajouté. Il a en outre précisé qu’à travers le projet AMP, l’ambition est de «déployer des mini-réseaux énergétiques basés sur les énergies renouvelables, économiquement viables et techniquement adaptés aux réalités locales, tout en conférant au secteur privé un rôle structurant, porteur d’innovation, d’investissement et de transformation ».
Dans sa présentation, la coordinatrice du projet, Farida Ahmed Karim, a indiqué que le projet s’étend sur une période de quatre ans, de 2023 à 2027. Mis en œuvre par le Pnud à travers le programme Gef (Fonds pour l’environnement mondial), il est cofinancé à hauteur de 40 millions de dollars par le gouvernement comorien, tandis que le Pnud y contribue à hauteur de 1 million de dollars. Le projet couvrira l’ensemble du territoire national, avec des sites pilotes notamment à Bandasamlini (Ngazidja), Ouzini (Ndzuani) et Miremani (Mwali).
S’agissant des réalisations déjà effectuées, la coordinatrice a mentionné «la conception des modèles des mini-réseaux pilotes », l’élaboration du projet de décret relatif aux mini-réseaux», ainsi que «l’analyse du cadre légal applicable aux Comores». Elle a également mis en avant les travaux encore en cours, portant notamment sur la formalisation du partenariat public-privé, la mobilisation des ressources, la gestion des connaissances et les échanges régionaux.