Un atelier de trois jours sur l’étude de préfaisabilité de l’utilisation de systèmes photovoltaïques sur les toits des bâtiments publics aux Comores, avec connexion au réseau et définition d’une politique de Net Metering (facturation nette) a démarré le mercredi 8 octobre dernier dans un hôtel de la place.Sous le leadership du ministère de l’énergie, l’atelier a vu la présence de hauts cadres dudit ministère et du consultant du projet, Jeremy Voisin. Celui-ci est par ailleurs directeur général de Mrv (Measurement, Reporting and Verification).
Il s’agit d’un « projet d’étude d’une durée de 18 mois à compter du mois de juin 2023 jusqu’en décembre 2025 », a indiqué le secrétaire général du ministère de l’Énergie, Ousseine Abdoulfatah. Le projet vise, toujours selon lui, à « évaluer le potentiel d’installation de systèmes photovoltaïques sur les bâtiments publics, leur connexion au réseau, ainsi que la mise en place d’une politique de facturation nette ».
« Lorsqu’un consommateur a son propre système de production, il produit plus que ce qu’il consomme, il pourra donc réinjecter le surplus sur le réseau et être dédommagé par l’opérateur dudit réseau », a expliqué Jeremy Voisin. Et d’ajouter : « Il existe plusieurs types de compteurs. Certains permettent une rémunération “un pour un” : cela signifie que si vous produisez de l’électricité [par exemple avec des panneaux solaires] et que vous en injectez un kilowattheure dans le réseau, vous êtes payé exactement le même prix que celui que vous payez quand vous consommez un kilowattheure. Mais dans d'autres cas, l’électricité que vous renvoyez sur le réseau est payée moins cher que celle que vous achetez. »
Aux Comores, la Sonelec (Société nationale de l'électricité des Comores) est la seule société chargée de produire et de distribuer l’électricité. A la fin de cet atelier sont attendus 7 livrables portant sur le résultat des études menées par Mrv Energy.En ce qui concerne les compteurs de facturation nette, Jeremy Voisin a indiqué qu'ils peuvent « fonctionner par code ou par carte" et que "cela peut dépendre des types de compteurs définis par la politique à mettre en place après des consultations publiques". Selon lui toujours , "la validation sera faite par l’Etat ».
Pour rappel, ce projet du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) aux Comores est financé par le Pnue (Programme des Nations unies pour l’environnement) à travers le Ctcn (Centre et réseau des technologies climatiques) à hauteur de 122 000 dollars, soit plus de 51 millions de francs comoriens.