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Énergies renouvelables I Début du projet Paesc à Ndzuani

Énergies renouvelables I Début du projet Paesc à Ndzuani

Société | -   Ahmed Zaidou

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Depuis le jeudi 16 novembre, les responsables du Projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores ont investi le terrain anjouanais. La Sonelec est la principale bénéficiaire de ce projet, financé par la Manque mondiale à hauteur de 43 millions de dollars.

 

Le Projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores (Paesc), d’une durée de cinq ans, entend installer trois centrales photovoltaïques aux Comores, à raison d’une par île. Celle de Ndzuani verra le jour dans la commune de Bambao la m’tsanga. Le projet va former les ménages sur l’utilisation des 100 000 nouveaux compteurs qui seront posés. «C’est un projet qui va permettre l’accès à l’énergie solaire aux Comores.

 

L’objectif principal du projet, c’est d’augmenter la quantité d’électricité produite aux Comores et d’améliorer la performance opérationnelle du service public d’électricité. Il repose sur quatre composantes dont la première, c’est de mettre en place 3 centrales photovoltaïques aux Comores, et à Ndzuani ce sera à Bambao-M’tsanga. Ces centrales seront dotées de batterie de stockage qui vont permettre de distribuer de l’électricité même après une journée de pluie. Le principal bénéficiaire de ce projet est la Sonelec, pour ses usagers. Ces centrales vont être connectées avec les lignes de la Sonelec», a expliqué la chargée de communication du projet, Mariama Hassani.


À en croire notre interlocutrice, le projet entend non seulement former les personnes, mais également de réduire le prix du kilowattheure d’électricité. «Nous nous tournons vers les énergies renouvelables parce qu’elles sont à moindre coût. Cela va permettre aux usagers de payer des factures à moindre coût également. Nous avons prévu de former les gens sur les bonnes pratiques d’utilisation de l’électricité. Forcément, la Sonelec va réduire le prix du kilowattheure», a-t-elle annoncé. 


Andjami Miftahou, militant associatif présent à la réunion du projet le samedi 18 novembre avec plusieurs associations, s’est réjoui d’entendre la possibilité d’une réduction du prix de l’électricité. «Le contenu de la formation est très intéressante. Nous avons appris beaucoup de choses concernant l’électricité. Nous voyons déjà l’intérêt de ce projet et encore plus quand le projet sera en cours. Encore plus quand nous avons appris que le prix de l’électricité va être baissé. Jusqu’ci, la Sonelec ne nous satisfait pas, mais il y a un espoir avec la diversification des énergies », dit-il.

Genre et violence 

Zoubaidat Said Caambi fera, quant à elle, peut-être partie des sélectionnés pour la suite du projet. Cette enseignante aura alors pour mission de faire la promotion de l’usage du solaire. «J’ai appris beaucoup de choses sur la consommation de l’électricité. Encore plus quand ce sont les femmes qui utilisent la plupart des appareils dans les foyers. Avec mon expérience dans le domaine théâtral et dans l’éducation, je peux clairement passer le message», assure-t-elle. Le projet Paesc met par ailleurs en avant la protection et la sécurité des femmes.


Un comité de gestion des plaintes liées aux violences basées sur le genre (Vbg) est mise en place. «Comme vous le voyez dans cette rencontre avec les associations, nous avons de nombreuses femmes avec qui nous allons travailler durant toute la durée du projet. Nous voulons surtout que les femmes soient en avant dans les métiers de l’énergie. Ces dernières sont souvent confrontées à de nombreux abus et violences. Le projet a donc jugé bon de mettre en place un moyen pour juger ces plaintes ou trouver des solutions», a assuré la spécialiste en genre et prévention de violences basées sur le genre dans le projet Paesc, Farah Aboubacar.


La présidente de l’Association comorienne de sages-femmes, Fatima Halidani, a, elle aussi, souligné l’importance d’avoir un comité de gestion des plaintes liées aux violences basées sur le genre. «Aujourd’hui, les grandes institutions financières demandent aux projets de mettre en place des actions de lutte contre les vbg. Nous ne sommes pas seulement là pour protéger les femmes et les enfants, mais les hommes aussi. Il ne faut pas que les responsables des projets abusent des employés», a-t-elle averti.

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