Le jeudi 15 mai dernier, l’hôtel Retaj de Moroni a accueilli un atelier consacré à «l’évaluation standardisée du système éducatif comorien», organisé par l’Inspection générale de l’éducation nationale (Igen) en collaboration avec le projet Bundo la Malezi et le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Cofemen (Pasec). Cette initiative s’inscrit dans le cadre des préparatifs des prochaines assises nationales sur l’éducation, prévues pour juillet prochain.
Le ministre de l’Éducation nationale, Bacar Mvoulana, a fait savoir que cette évaluation permettra de «mieux comprendre les réalités du terrain, tant pour les élèves que pour les enseignants, et servira de base aux réformes à venir». L’objectif principal de l’atelier a été de former les administrateurs aux procédures standardisées d’administration des tests cognitifs et des questionnaires destinés aux élèves de CE2 et de 5e, afin de garantir la fiabilité des résultats.
Madame Arfata Saïd Mohamed Azhar, coordinatrice de l’Igen, a déclaré que « grâce à cette évaluation, les élèves pourront percevoir la réalité du système éducatif ». L’inspecteur Issihaka Mdahoma a quant à lui affirmé que «c’est une opportunité à saisir ; elle aidera les élèves à progresser». Selon les enseignants présents, «cette enquête permettra d’évaluer les acquis des élèves, les compétences pédagogiques et l’efficacité des établissements».Toujours selon la coordinatrice de l’Igen, ce projet ambitionne de transformer le paysage éducatif comorien. « Cette évaluation fournira des données essentielles pour orienter les politiques publiques. La collecte et l’analyse des résultats permettront d’identifier les secteurs nécessitant une intervention ciblée, de renforcer la formation des élèves et d’adapter les contenus pédagogiques», a-t-elle expliqué.
Une initiative stratégique
L’évaluation aura lieu le lundi 19 mai dans plusieurs établissements répartis à Mwali, Ndzuani et Ngazidja. Elle concernera deux niveaux clés du système éducatif. Les classes de 5e seront évaluées sur trois jours, afin de mesurer un large éventail de compétences en mathématiques et en français. Pour le CE2, l’évaluation s’étalera sur quatre jours, avec un focus sur les compétences fondamentales : lecture, écriture, éveil et calcul. Chaque session sera encadrée par une équipe formée et utilisera des outils rigoureux pour garantir la standardisation et la fiabilité des résultats. Pour Hadia Hassane, enseignante, «c’est une solution qui contribuera à améliorer le niveau des élèves». Les enseignants impliqués recevront une formation préalable afin d’assurer la bonne mise en œuvre de l’évaluation.
Pour l’inspecteur Daoud Ali Mdahoma, cette démarche constitue «une étape fondamentale dans la construction d’un système éducatif nouveau, plus équitable, cohérent et adapté aux enjeux du développement national».
Il a rappelé que cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée d’évaluer et de transformer l’éducation nationale. «Cette démarche vise à harmoniser et à instaurer une culture d’évaluation continue, afin de favoriser une amélioration constante des performances», a-t-il précisé.