Jusqu'à ce jour, et selon le ministre de la Justice, Mohamed Housseini Djamalilaïli, 21 évadés ont pu être capturés. De même, 3 des 4 armes à feu (des fusils d'assaut type Ak-47 et leurs munitions) qui avaient disparu ont été retrouvées. S'agissant de la quatrième, elle n'est pas encore localisée, néanmoins les enquêteurs "savent qui la détient", d'après une source judiciaire.

Il faut dire que la fuite de ces dizaines de prisonniers (76 au total), dans des conditions rocambolesques (ils ont scié une grille d'une fenêtre faite avec du fer 14 et pris le soin de dévaliser la cache des armes avant de se tailler) a plongé l'île dans une certaine psychose. La présence de cambrioleurs et de meurtriers dans la nature, avec des armes, n'est en effet pas de nature à rassurer la population. Surtout que le plus ancien détenu pour crime (le surnommé Passé, condamné à la peine capitale en 2011 pour un double assassinat commis en 2007 à Ongojou) fait toujours partie des fugitifs en cavale. Il faut toutefois souligner que parmi les évadés ne figure aucun des détenus pour atteinte à la sûreté de l'État.

Il faut de même souligner que depuis cette évasion, la sécurité du pénitencier a été renforcée. Un nouveau service de gardiennage, constitué à la fois de gendarmes et de militaires de la Force comorienne de défense (Fcd) y est établi. Le ministre a également annoncé que les travaux d'extension des maisons d'arrêt de Ngazidja et de Ndzuani commenceront dans 4 mois.