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Vœux du nouvel an : “2018, l’année de la création d’emplois au chef de l’Etat et de la lutte contre la pauvreté”

Vœux du nouvel an : “2018, l’année de la création d’emplois au chef de l’Etat et de la lutte contre la pauvreté”

Société | -   Ali Abdou

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En recevant les vœux du nouvel an de la société civile, organisations syndicales et patronales, les fédérations sportives et Ong, le président de la République les a rassuré que cette nouvelle année que nous venons de débuter sera consacrée à la lutte contre la pauvreté et à la création d’emplois pour les jeunes.

 

La tradition républicaine de présentation de vœux du nouvel an au chef de l’Etat a eu lieu, hier jeudi 04 janvier, durant toute la journée au palais présidentiel de Beit-Salam. Les exécutifs de l’Union et des îles, le cabinet du chef de l’Etat, l’Assemblée nationale, la Cour suprême et constitutionnelle, la police nationale et l’Armée nationale de développement (And), l’administration, les institutions financières et organisations patronales, la société civile et organisations syndicales, chacun et chacune se sont présentés à tour de rôle pour présenter les vœux du nouvel an 2018 au premier magistrat du pays.

Au nom des exécutifs de l’Union et des îles, le vice-président Djaffar Ahmed Saïd Hassani a fait part de la vision de rassemblement que les autorités ont mis en place durant cette tradition républicaine entre les gouvernements de l’Union et des îles autonomes, pour démontrer leur unité.

Djaffar Ahmed Saïd Hassani a formulé les vœux de bonheur, de prospérité et de réussite au président de la République ainsi qu’à sa famille. Il a saisi l’occasion pour rappeler au chef de l’Etat, certaines réalisations faites par les équipes dirigeantes du pays, à savoir l’énergie, les infrastructures routières, hospitalières et sanitaires. Toutefois, il a reconnu que ce n’est pas assez au vu des souhaits de la population comorienne, et qu’il faudra redoubler d’efforts.

Il a exprimé l’engagement des gouvernements des îles et de l’union à poursuivre la politique mise en place par le chef de l’Etat de faire des Comores, un pays émergent à l’horizon 2030. Le vice-président a annoncé que l’ensemble des gouvernements ont adhéré à l’idée de l’ancien ministre Ali Bazi Selim et de la société civile d’organiser des assises nationales pour faire le bilan des 42 ans d’indépendance et en même temps, dégager les perspectives pour les Comores de demain.

Quant au président de la Cour suprême, après avoir adressé les meilleurs vœux au chef de l’Etat, il a interpelé le président sur l’urgence du fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature. Il lui a ensuite fait savoir que dans les missions de la Cour de compte, un important travail de rapports sur la gestion des sociétés publiques est fait et adressé là où il faut.

Cependant, selon lui, il y a un problème puisque les observations et recommandations formulées dans ces rapports ne sont pas suivies par les concernés. Pour sa part, le Grand Mufti a tenu à rappeler au chef de l’Etat la confiance que le peuple lui a accordé.

Il a conseillé au chef de l’Etat de mettre fin aux fonctions des autorités qui ne remplissent plus leurs devoirs “puisque c’est à vous seul que le peuple comorien a porté son choix, pas à un ministre ni un directeur général”.


Que l’armée joue son rôle lors des assises nationales

Au nom de l’And et de la police nationale, le lieutenant-colonel, Ibrahim Salim, chef d’Etat-major adjoint, a fait part d’un manque de moyens pour leurs formations internes, à savoir les entrainements maritimes de la garde de côte.

Une interpellation bien comprise par le chef des armées qui a promis de voir la possibilité de répondre rapidement à ce besoin, compte-tenu de l’état insulaire du pays, et des menaces de tout bord (terrorisme). Le président a ensuite demandé aux forces de l’ordre de jouer leur rôle lors des prochaines assises nationales, prévues le 22 de ce mois de janvier, pour assurer la stabilité du pays.

Concernant le commissaire au plan, Fouad Goulam, qui parlé au nom de l’administration, il a fait part des reformes administratives et institutionnelles engagées dans les administrations insulaires et de l’Union.

Il a souligné que dans le cadre de la sécurisation et mobilisation des recettes de l’Etat, la mobilisation des recettes fiscales et douanières ont atteint les 106 milliards pour l’année 2017. “Et nous comptons poursuivre cette politique pour répondre à votre souhait de placer les Comores dans la voie de l’émergence à l’horizon 2030”, déclare-t-il.

A son tour, le président de la Chambre de commerce, Ahmed Bazi, qui s’est exprimé au nom des institutions financières et organisations patronales, a salué la volonté du gouvernement et du chef de l’Etat de mettre en place et intensifier le partenariat et le dialogue public-privé. Il a fait part du cri d’alarme des opérateurs économiques anjouanais pour la dégradation du port de Mutsamudu.

Ahmed Bazi a ensuite exprimé un sujet préoccupant pour les opérateurs économiques par rapport à l’accès aux financements de leurs entreprises. Selon lui, la quantité de financement accordée aux institutions financières ne suffit pas à leurs affaires.

Répondant à cette requête, le chef de l’Etat a exprimé son attachement au secteur privé auquel il a rassuré sa volonté de soutenir la politique du partenariat et dialogue public-privé en vue de favoriser l’économie nationale et permettre la création d’emplois. Pour le chef de l’Etat, l’administration publique ne sera jamais en mesure d’offrir des emplois à la jeunesse contrairement au secteur privé qui peut le faire.

“2018 est l’année de la lutte contre la pauvreté et la création d’emplois. De ce fait je vous demande de m’accompagner pour réussir ce pari qui n’est pas facile”, plaide-t-il.


Une responsabilité morale et physique

Dans sa réponse aux exécutifs de l’Union et des îles, le président de la République les a interpelés à assumer leurs responsabilités dans les affaires de l’Etat, sachant que chacun aura à rendre des comptes, ici-bas et dans l’au-delà. Reconnaissant les réalisations faites, le locataire de Beit-salam a signifié aux autorités que le plus important reste à faire.

 

 

Le président de l’Union a demandés aux exécutifs de coordonner leurs efforts pour réussir le développement socio-économique du pays.
S’adressant aux magistrats, à la Cour suprême et constitutionnelle, Azali Assoumani a dit avoir pris note du message de leur porte-parole. Reconnaissant leurs efforts et le travail fait pour préserver la paix dans le pays, le chef de l’Etat a demandé de redoubler d’efforts pour préserver cette stabilité et favoriser le développement entrepris par son administration.

Quant à son message à l’endroit de l’administration (secrétaires et directeurs généraux), le président les a appelés à une responsabilité morale et physique dans l’accomplissement de leurs missions. Il leur a fait savoir que chacun a été nommé pour servir le peuple et non des individus.

Pour le président chacun aura à répondre de ses actes devant Dieu. “Discuter avec vos ministres pour le respect de la loi, et répondre aux besoins du peuple n’est pas un péché. Je demande à chacun d’entre vous de ne pas avoir peur de le faire pour l’intérêt supérieur de la nation”, déclare-t-il.



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