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“Saveur crémerie” : Ou comment mettre en valeur les fruits comoriens

“Saveur crémerie” : Ou comment mettre en valeur les fruits comoriens

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Amine Saïd Ahmed, c’est une volonté d’entreprendre. “Saveur crémerie”, est une société de sucrerie lancée la semaine dernière par Amine Saïd Ahmed. Ce jeune originaire de Ntsudjini a débuté avec les expositions et les ventes dans des hôtels et des restaurants. La société propose de la glace italienne faite à base de fruits comoriens, mais également des sorbets avec des fruits naturels, des gâteaux, des bûches glacées, des bûches de Noël, des gâteaux personnalisés. “Je travaille avec de la glace que je transforme pour le grand bonheur du public”.

 

Amine Saïd Ahmed a lancé sa propre société de glace, “Saveur crémerie” samedi dernière. Sa première présentation a eu lieu au restaurant Lulu, sis à Moroni-coulée en présence d’une foule nombreuse venue témoigner du savoir-faire de ce jeune originaire de Ntsudjini au centre de Ngazidja.

Cette exposition sera suivie par d’autres dans d’autres restaurants et hôtel, notamment, au Golden Tulip, au Coraya et au Retaj avec lesquels des propositions de contrat attendent d’être signées.

“Ils attendent de voir mon produit avant de signer”, a-t-il informé. Saveur crémerie s’est donnée comme objectif principal de mettre en valeur les fruits comoriens. Amine souligne qu’au Sénégal, il n’y a pas de fruits, ceux-ci sont importés depuis la Guinée, or les sucreries ont des promotions dans le pays.

 

Comme nous avons assez de fruits aux Comores, j’ai décidé de les mettre en valeur. Je peux les stocker et m’en servir au fur et à mesure, a-t-il projeté.

 

S’agissant du produit, “Saveur crémerie” propose de la glace italienne, mais également des glaces faites à base des fruits comoriens. “Je fais également des sorbets avec des fruits naturels”, a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’en plus des glaces, “je propose des gâteaux, des bûches glacées, des bûches de Noël, des gâteaux personnalisés… je travaille avec la glace que je sers en plusieurs formes”, explique-t-il.


Quatre employés

Pour lancer son projet, le jeune Amine a importé la crème fraîche depuis Mayotte et le produit spécial pour la glace depuis la France. “C’est ce produit qui fait que la glace ne fond pas immédiatement comme celles faites actuellement dans le pays”, précise-t-il.

En ce qui concerne les matières premières comme le lait entier, le lait écrémé et autres, Amine s’est mis d’accord avec les Supermarché, Sawa prix, pour le ravitailler. “ Sawa prix va commander pour moi vingt cinq cartons de crème fraiche par mois en plus de sa commande habituelle.

Pour éviter des mauvaises surprises, je suis en contact également avec une personne, à Mayotte, qui peut me dépanner en cas de rupture”, fait-il savoir pour rassurer sa clientèle.

Parlant des perspectives, le patron de “Saveur crémerie” annonce son projet d’acheter une machine de jus avec laquelle il va travailler les fruits. “Le jus de citron et autres que vous achetez chez Sawa prix et dans les différents supermarchés, je peux le faire ici”, a-t-il fait savoir avant de préciser qu’il a embauché quatre employés.

Parlant de développement de son projet, le jeune entrepreneur confie qu’il a scindé son projet en trois phases pour se donner un maximum de chance de réussir.

 

Dans une première phase, je débute avec les expositions et distributions dans les hôtels et restaurants. Au bout d’une année si tout va bien, je vais lancer mon salon de glace et la troisième phase au bout de deux ans je vais investir dans les grands événements, devait-il détailler.

 

Si on lui demande sur quoi repose son espoir, Amine répond que sa réussite repose sur son savoir faire.


Un projet longuement muri

Pour le jeune entrepreneur, l’idée de faire des glaces à base des fruits lui est venue depuis le Sénégal. “Alors que je me trouvais au Sénégal avec mon Master 2 en comptabilité financière, je me demandais ce que j’allais faire une fois retourné au pays, sachant que plusieurs personnes titulaires du même diplôme se trouvaient au chômage.

Je voulais faire une formation professionnelle, et entretemps, j’ai obtenu un stage dans un glacier. C’est de là que l’idée m’est venue de créer mon propre glacier. J’ai fait une formation et j’ai préparé mon projet que j’ai réussi à mettre en exécution cinq ans plus tard”, raconte Amine Saïd Ahmed.

 

 

Au début il avait évalué son projet à 19 millions de francs. Mais, poursuit-il, il lui était quasiment impossible de trouver cet argent. Ainsi, avec des collaborateurs, il a revu ses ambitions à la baisse, d’abord à 14 millions, puis à 9 millions. Sans réussir à trouver un financement.

Le jeune, déterminé à ouvrir son entreprise, décidera alors de lancer son “bébé” avec ses propres moyens. En effet, pour pouvoir lancer son marché, Amine Saïd Ahmed avait en poche la modeste somme de 600.000 francs.

“J’ai loué la machine et des congélateurs et j’ai commandé certains matériaux en France. Je m’en suis  procuré les autres, ici. Ainsi, j’ai décidé de me lancer car rien ne sert d’attendre des financements qui ne viendront pas”, a-t-il déclaré.
Bon vent !

bûche

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