Le monde entier célèbrera, ce jeudi 17 mai, la journée mondiale des Télécommunications et de la société de l’information. Contrairement aux autres pays du monde, les Comores ont pour des raisons évidentes, organisé la leur hier mercredi, 16 mai, en fin d’après-midi, à l’hôtel Retaj. Cet évènement, le 151ème, initié par l’Union internationale des Tics, a vu la participation de plusieurs personnalités mais aussi des membres du gouvernement, au premier rang desquels, le président Azali Assoumani. Cette année, le thème retenu est “utilisation positive de l’intelligence artificielle pour tous”. Un thème qui était au cœur de toutes les interventions.
Le directeur général de l’Autorité nationale de régulation des tics (Anrtic) fut le premier à prendre la parole. Ce dernier a remercié le chef de l’État pour son déplacement. Rappelant qu’il est le précurseur des premières réflexions nationales sur la restructuration du secteur par le lancement de plusieurs initiatives bien connues. L’exemption des taxes douanières pour les équipements informatiques, la division de la Snpt pour créer Comores Telecom et Snpsf entre autres. “Vous avez en 2003, lors du sommet mondial sur la société de l’information qui a eu lieu à Genève, affirmé la volonté de faire des Tics un vrai facteur de développement économique et social des Comores. Une dynamique que vous avez soutenu jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, grâce aux orientations stratégiques adoptées et aux efforts fournis au cours des deux dernières années, les Tics commencent à porter leurs fruits”, a-t-il déclaré à l’adresse du président de la République.
Revoir les formations
Saïd Mouinou Ahamada a énuméré quelques avancées enregistrées dans le domaine, notamment l’élaboration d’un plan national des fréquences, la régularisation des statuts des opérateurs, la mise en place d’un fichier des attributions de fréquences pour ne citer que celles-là. Dans cette perspective, le patron de l’Anrtic a souligné combien les consommateurs tout comme l’État tiraient profit de ce travail. Baisses des tarifs pour les premiers, drainage de revenus dus au paiement des frais de fréquences pour les seconds. Il a enfin annoncé l’introduction dès cette année de fournisseurs de service internet, dont certains connaitront de la valeur ajoutée.
Donner chance aux jeunes
Le vice-président en charge des Télécommunications a appelé pour sa part tous les acteurs du secteur à se concerter pour l’organisation de l’édition de 2019. Abdallah Saïd Sarouma estime que pour entrer dans l’ère du numérique et bénéficier des avantages inhérents, il faut encourager les jeunes à s’investir dans le domaine en offrant des formations adéquates.
Il a enfin salué les initiateurs d’activités visant à promouvoir les nouvelles technologies à l’instar de Mctv qui vient de lancer Wari. “Je voudrais par ici remercier et saluer les relations privilégiées existant depuis notre indépendance entre notre pays et l’Union internationale des télécommunications. Car si nous avons connu un développement dans le secteur, c’est en grande partie grâce à l’assistance et à l’appui de cette institution des Nations unies chargée de promouvoir les Tics au niveau mondial”, a indiqué le président de la République au début de son discours.
En quinze ans, a-t-il poursuivi, les Tics ont laissé leurs traces dans le pays. Raison pour laquelle, fera-t-il la remarque, tous les aspects de la vie moderne, économie, culture, sont tributaires des technologies et le pays n’est pas en reste. “Nous avons pu libéraliser le secteur. Il va falloir donc créer des écoles d’excellence, pour constituer une élite en la matière, favoriser et honorer la recherche en donnant les moyens aux jeunes talents de s’affirmer à travers leur savoir-faire”, a-t-il prôné. Le garant des institutions comme, l’avait si bien rappelé Abdallah Saïd Sarouma, a enfin exhorté les acteurs du domaine à protéger la jeunesse comorienne contre les inconvénients des Tics.
