La sprinteuse comorienne Ahmed Elna a fini dernière de sa course, vendredi dernier au tour préliminaire du 100 mètres féminin des Jeux olympiques de Tokyo. L’athlète de 21 ans aurait été “rattrapée par le stress” et réclame de l’indulgence de la part des Comoriens par rapport à sa contreperformance.

Le visage encore tendu par l’effort Ahmed Elna a, d’une voix tremblante, expliqué qu’elle avait ressenti du “stress” et une certaine “peur” qu’elle n’a pas réussi à extérioriser.
Ahmed Elna a, surtout, déçue par son chrono : “Je ne suis même pas parvenu à réaliser le temps que je fais au pays”, déplore-t-elle. “Normalement, je ouvre la distance en treize secondes, et là, il m’en a fallu quatorze secondes trente. Franchement, je suis déçue “.

Exigeante envers elle-même, la jeune fille, qui a débuté l’athlétisme en 2016 seulement, semble avoir été rattrapée par sa jeunesse et son manque d’expérience. Elle espère que ses compatriotes seront indulgents envers elle. “Je ne vais malheureusement pas apporter grand-chose à mon pays. Mais j’espère qu’aux Comores les gens vont comprendre qu’il s’agissait de mes tous premiers Jo et que j’ai pêché par inexpérience. Je vais m’entraîner pour m’améliorer et réussir quelque chose de bien dans les années à venir”, s’est-elle engagée.

Pour sa première compétition internationale, Amed Elna rêvait manifestement bien d’autre chose, mais elle tente de relativiser. “C’était bien malgré tout. Je suis fière d’avoir participé à ces jeux. Espérons que la prochaine fois, je ferai mieux”, devait-elle conclure.Des trois athlètes présents dans leur délégation au Japon, les Comores n’en comptent plus qu’un encore en lice après l’élimination d’Elna Ahmed et du judoka Housni Thaoubani quelques jours plutôt par le suédois Robin Pacek. Le porte-drapeau de la délégation, Fadane Hamadi, sera aligné au 110 mètres haies ce mardi. Espérons qu’il fera mieux que ses camarades.
Histoire, pour la délégation, de sauver la face?.