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3 Questions à Ben Mouhdhar Hadji. «Nous sommes désormais dans la cour des Grands, il ne faut plus tergiverser»

3 Questions à Ben Mouhdhar Hadji. «Nous sommes désormais dans la cour des Grands, il ne faut plus tergiverser»

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Apres la victoire historique des Coelacanthes sur le Ghana, le coach de Us Dzwadjuu s’est prêté à notre «3 Questions à…» sur l’avenir de l’équipe, le travail du sélectionneur national et la prestation d’hier soir.

Comment avez-vous trouvé l’équipe face au Ghana?

Elle a réalisé un match historique. C’est ce qu’on attendait depuis le début de la compétition. Voir des jeunes joueurs être alignés dès le départ, pour se faire plaisir, faire parler leur talent, mouiller leurs maillots, jouer avec la grinta.Je pense qu’il y a eu des erreurs telles que les pertes de balles dues peut-être, notamment au fait qu’ils ont marqué dès la quatrième minute. Sur le plan du physique, les Comoriens étaient à leur meilleur niveau, ils ont beaucoup osé avec des passes réussies et des duels gagnés. Ils étaient au top. La preuve c’est qu’ils se sont battus jusqu’à la quatre-vingt cinquième et arracher la victoire devant le grand Ghana. C’est ce mental d’acier que les Coelacanthes doivent adopter dans les compétitions internationales.

Votre analyse sur le travail d’Amirdine Abdou durant ces matchs de poule…

 Je salue solennellement le travail du coach pour cette belle prestation contre le Ghana. Toutefois, le travail durant les deux premiers matches n’a pas été au top, même si dans l’ensemble il est plutôt à encourager. Je pense qu’on donne trop de crédit à nos adversaires avec ce slogan «Yerika nda?». Quand allons-nous grandir. Aujourd’hui, nous sommes au coeur de l’action, il nous faut nous imposer.Dans le football moderne une des toutes premières choses à mettre en place c’est comment battre un cador.

Avec cette philosophie, le favori sur le papier peut perdre sur la pelouse. Désormais, notre équipe doit avoir confiance en elle et jouer avec pugnacité, chose courante à la Can. On ne peut pas toujours faire valoir l’argument selon lequel nos joueurs sont issus de divisions inférieures. N’a-t-on pas vu dans cette Can l’Algérie, tenante du titre, défaite par la Guinée équatoriale. Comme a dit le coach de l’Algérie, aujourd’hui, il n’y a plus de petites équipes. Quasiment toutes les équipes sont en difficultés dans cette Can et c’est souvent ainsi dans les grands tournois.

Comment voyez-vous l’avenir des Coelacanthes?

Il est désormais entre les mains de la fédération et du gouvernement. Au lieu de se focaliser sur le recrutement en France et sur des joueurs souvent en fin de carrière, il faut miser sur les pépites comoriennes qui évoluent un peu partout. On a besoin de sang neuf. Il est temps que la fédération monte un projet qui puisse inciter nos compatriotes qui évoluent un peu partout à rejoindre les Verts.Ce n’est pas parce qu’on est comorien, qu’on est censé rejoindre automatiquement le pays.

Il faut des garanties sportives.Nous sommes, désormais, entrés dans la cour des grands, on doit mettre fin aux peurs et aux hésitations.Nous avons un équipementier de rang international, des sponsors officiels et des supporteurs inconditionnels. C’est un premier pas pour grandir. Désormais, la balle est dans le camp de nos acteurs et de la Ffc.

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