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3 Questions à l’ancien coach des Cœlacanthes I «J’ai faits mes preuves, mais aux Comores on oublie vite»

3 Questions à l’ancien coach des Cœlacanthes I «J’ai faits mes preuves, mais aux Comores on oublie vite»

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Ali Mbaé Camara : “Je suis fier d’être le tout premier coach à avoir accueilli des expatriés dans l’équipe nationale. Je suis, cependant, choqué de voir à quel point mon nom soit tombé aux oubliettes”.

 

1. C’est comment une journée typique d’un sélectionneur en période de coronavirus?
Actuellement, je travaille en privée, comme vous le savez. Je bosse individuellement avec des jeunes qui ne sont pas forcément comoriens. Il y a des Portugais et des Français, bien sûr. J’aide également un club ici. On travaille les matins et les après-midi sur la remise en forme, la conduite de balle, etc.
Je mets en place toutes les mesures possibles contre le coronavirus et j’essaye à tout prix de protéger également mes joueurs. Je suis bien placé pour vous en parler car j’ai été personnellement atteint du covid-19, entre le 15 et le 30 avril. J’ai eu chaud. J’ignore toujours si j’avais bien attrapé par la pandémie.

2. Quel est votre sentiment aujourd’hui d’être le tout premier coach à avoir accueilli des expatriés dans l’équipe nationale?
Beaucoup de fierté. C’est une fierté en soir. Celui qui dira le contraire demain aura tout faux. Surtout que je faisais ce travail que je considère comme un sacrifice, bénévolement. Aujourd’hui certains de ces garçons sont des professionnels.
Je suis, cependant, choqué de constater que mon nom soit tombé aux oubliettes. Lors de l’inauguration du nouveau stade de Maluzini, par exemple, personne n’a pensé à moi. C’est de l’injustice des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Je ne suis pas du tout surpris qu’une telle attitude vienne de responsables sportifs comoriens. Je sais qu’aux Comores, on oublie vite.

3. Quelle note sur 20 donneriez-vous à l’équipe nationale par rapport à sa forme actuelle, son état d’esprit et son évolution?
Il y a plusieurs façon de noter une équipe nationale. En tant que technicien, on peut la noter sur le plan tactique, son occupation du terrain, sa progression offensive ou défensive, sa manière de conserver la balle et sa faon d’attaquer. Après, l’état d’esprit et puis l’accomplissement du match ou sur l’ensemble de la prestation des joueurs, je lui attribuerais une note qui serait sans doute au-dessus de la moyenne.
Sinon, je la noterais sur trois aspects. Je donnerais 17/20 pour la qualification si jamais,on a le billet pour la Coupe d’Afrique des Nations 2021. Et 18,5/20 pour l’état d’esprit de ces garçons et une note de 15/20 sur le travail qu’accompli Amiredine Abdou avec son staff technique.
Je pourrais avoir un autre avis si je connaissais le mode de fonctionnement et les conditions de travail du coach, ce qui n’est pas le cas.

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