Comment avez-vous jugé la prestation de l’équipe ? 

Sur le plan physique, les Coealanthes ont tenu le coup. L’erreur lors du seul but de la rencontre était due à un problème d’alignement des défenseurs largement aidé par le portier Ali Ahamada pour un tir dans un angle fermé. Sur le plan technique, il y’a eu quelques déchets au niveau du milieu qui a eu du mal à se connecter avec les attaquants. Cela a été rectifié en seconde période.Par ailleurs, l’équipe semblait avoir peur de se livrer au risque de subir des contre-attaques. Il y’a eu peu de projections vers l’avant. C’est là où l’on a ressenti l’absence de joueur comme Faïz Selemani. Sur l’ensemble, les joueurs ont respecté le schéma tactique proposé par le coach. Je trouve que l’équipe à bien joué.

Et par rapport au travail du coach sur l’ensemble du match?

Amirdine Abdou a mis en place une très bonne composition contrairement à tous ce qu’on peut entendre par-ci et par-là. Le coach est le seul à connaitre l’état de santé réel de ses joueurs. Il y’a des joueurs qu’on a l’habitude de voir sur le terrain et qui n’ont même pas foulé la pelouse, il faut forcement se dire qu’ils ont eu des pépins de dernières minutes que le public ne connait pas forcement. Le problème dans ce pays, c’est que tout le monde sait coacher.Personnellement je soutien les choix d’Amirdine Abdou. Il a mis en place un très bon schéma de jeu. Le Gabon n’est pas arrivé à se créer beaucoup d’occasions franches. Pour cette entrée en lice des Comores à la plus grande compétition continentale, ça s’est plutôt bien passé.

Les Comores vont affronter la Maroc et le Ghana, des adversaires qui plus forts sur le papier du moins. Pensez-vous que les Coelacanthes peuvent mieux faire que contre la Gabon?

Il s’agit de deux des plus grandes nations du football continental. Elles présentent de très belles équipes sur le papier, mais aujourd’hui le football se joue plus sur le terrain.
Les Comores ont suffisamment de ressources pour en venir à bout. Cette affaire de «Grandes nations de football» raisonne aujourd’hui comme un mythe. Avant-hier, la Siera Leone l’a bien démontré face à l’Algérie, championne en titre. Ça ne serait pas un miracle si les Coelacanthes arrivent à battre le Maroc et le Ghana. Nous avons déjà fait match nul à Moroni contre ces deux équipes. Le premier nous a battus chez lui sur un penalty imaginaire à la dernière minute. Nous allons les mettre vraiment en difficulté. En tant que technicien, j’ai largement confiance à Amirdine Abdou.

Mahdawi Ben Ali