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3Questions à Bourhane Hamidou I «Les Coelacanthes ne doivent manquer de rien»

3Questions à Bourhane Hamidou I «Les Coelacanthes ne doivent manquer de rien»

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Après avoir proposé un plan de collecte de fonds pour aider au financement des préparatifs et de la participation des Coelacanthes à la Can (Al-watwan n°4147), l’ancien président de l’assemblée nationale, Bourhane Hamidou, revient sur la question de faisabilité de cette initiative.

 

Le président de la fédération de football, Saïd Ali Saïd Athouman, semble être intéressé par votre proposition, mais ne compte pas impliquer directement son institution dans son organisation. Comptez-vous prendre en charge cette opération?

Ma proposition n’est que le reflet d’une volonté exprimée par les Comoriens après cette qualification historique des Cœlacanthes. Je respecte parfaitement cette position de la Fédération et je le comprends. Il n’en reste pas moins qu’il faut murir, dans les plus brefs délais, la réflexion pour évaluer sa faisabilité le plus rapidement possible.
J’ai émis une proposition, mais cela ne veut pas dire que je dois, forcément, être à la tête d’un éventuel comité d’organisation. Même si je n’exclus pas, pour autant, de faire partie d’une équipe de coordination qui serait chargée de sa mise en œuvre effective.
Je crois, cependant, qu’il faut plutôt confier cette opération à une structure expérimentée. Nous pourrions l’accompagner. Pour une telle opération il faut des professionnels comoriens capables de la piloter aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. A mon avis, la sensibilisation doit être la priorité pour permettre aux Comoriens de mesurer la pertinence et la portée de cette initiative.

Il reste un peu plus de huit mois avant la Can, combien estimez-vous qu’on puisse collecter dans une telle opération sachant que la participation à la Can va demander plusieurs centaines de millions de francs?

Je ne peux pas anticiper un chiffre. Mais mon souhait est que l’équipe nationale puisse disposer de ce qu’il lui faut pour pouvoir participer avec sérénité à cette prestigieuse compétition qu’est la Coupe d’Afrique des Nations en 2022 au Cameroun. Il faut prendre en compte les efforts du gouvernement et l’implication personnelle du chef de l’Etat.
L’idée est, à mon avis, de mettre à contribution tous les citoyens car le gouvernement ne peut pas à lui seul faire face. Même si j’ai bien conscience que le gouvernement a supporté une bonne partie des frais mobilisés jusqu’ici et ayant permis aux Cœlacanthes de réaliser cet exploit.

Vous aviez proposé dans nos colonnes, le prélèvement d’un pourcentage des recettes des Hydrocarbures ou au niveau des télécommunications pour soutenir les Cœlacanthes. Comment cela peut-il se concrétiser?
Il s’agit de propositions que j’ai faites et qui peuvent être corrigées ou enrichies. Il appartient aux autorités compétentes de voir la faisabilité. Il y a un Etat, une administration, des règles de fonctionnement et des prévisions budgétaires.
Mon souhait est de mettre à contribution tous les Comoriens et montrer à nos vaillants joueurs que tout le peuple est derrière eux. Un prélèvement sur le litre d’essence ou l’appel téléphonique, ce serait bien car chaque comorien aura cette fierté de participer à l’effort collectif de soutien à l’équipe nationale. Mais cela dépendra aussi de la prévisibilité du gouvernement en matière de gestion des Finances publiques.
Il y a donc les idées que je propose mais il y a aussi les prévisions que l’Etat se fixe en fonction de ses plans et programmes d’investissement. L’essentiel est que l’équipe nationale n’ait pas de soucis financiers à huit mois de la Can.

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