1. Si vous deviez résumer en quelques mots vos hautes responsabilités en football jusqu’ici, que diriez-vous?
J’ai commencé dans le milieu footballistique en novembre 2019 lorsque la Fédération internationale, la Fifa, a décidé de mettre en place un «comité de normalisation» aux Comores à la place, pour un temps, de la fédération nationale. Ce fut une belle expérience qui m’a permis de mettre en pratique mes connaissances de management, d’apprendre des notions qui m’étaient inconnues et, surtout, de relever des challenges qui semblaient bien difficiles pour une personne étrangère à ce milieu.
A la fin de mon mandat, j’ai saisi l’opportunité qui s’offrait pour le poste féminin au sein de la Confédération africaine. Après avoir obtenu la majorité des voix, je suis devenue, donc, membre du conseil de l’instance continentale. Ma nomination en tant que cinquième vice-présidente fut, en quelque sorte, la cerise sur le gâteau.
2. Après la présidence au Comité de normalisation de la Ffc et la vice-présidence de la Caf, vous aspirez siéger au Conseil de la Fifa, comment expliquez-vous cette évolution?
Pour tout vous avouer, c’était déjà une ambition que j’avais lorsque j’étais au «comité de normalisation» comorien.
Ensuite, mon passage à la Caf m’a permis de faire mes preuves sur le continent et m’a, également, servi de tremplin pour atteindre mes objectifs. J’espère avoir la confiance de mes collègues pour intégrer la Fifa, avec l’aide de Dieu.
Ma vision et mes ambitions me poussent à aller chercher plus loin encore, c’est pour cela que je ne me fixe pas de limites. Chaque jour que Dieu fait, j’apprends et consolide.
3. Votre candidature face à deux autres femmes du continent pour des élections du conseil de la Fifa, représente quoi pour vous?
Je salue le travail des autres candidates (la Sierra-léonaise Isha Johansen et la Burundaise Lydia Nsekera, ndlr). Elles sont dans ce milieu bien plus longtemps que moi. Le fait de devoir concourir contre elles, représente, pour moi, un autre défi. Ce qui prévaut, c’est l’opportunité de faire valoir mes compétences, cette fois-ci, sur le plan international. Y arriver c’est tout simplement concrétiser mes rêves et j’espère y parvenir. Cela fait partie du jeu.
Je pense avoir démontré mon engagement et ma passion pour le développement du football continental en général et le football féminin, en particulier. Nous avons obtenu des résultats satisfaisants malgré un contexte difficile. Nous avons pu mettre en place des compétitions qui impliquent tous les âges à l’image des Women champion league et, tout récemment, le Gift en Tanzanie. Forte de cette expérience, je voudrais apporter une nouvelle dynamique au sein de la Fifa.