La troisième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2024 est prévue entre le 20 et 28 mars prochain. Au programme de cette journée, l’opposition entre les Comores et le pays hôte de l’édition, la Côte d’Ivoire programmée, jusqu’à preuve du contraire, au Stade de Maluzini. Mais, à moins de soixante-quatorze jours de ce rendez-vous, l’installation n’a toujours pas été rénovée malgré les recommandations de la Confédération africaine de football.
La Caf a suggéré aux Comores de mener certains travaux, notamment l’entretien de la pelouse, le remplacement des cages en aluminium, l’aménagement des bancs des remplaçants, le réaménagement de la salle de conférence, les fauteuils de la zone vip, l’équipement et la sécurisation des box et espaces médias, le réaménagement de la salle de production pour les montages vidéo pour des retransmissions en directe, ainsi que l’équipement de la salle réservée aux tests anti-dopages.A ce jour, rien n’a été fait de tous ces travaux pourtant urgents à réaliser dans l’enceinte du stade.
Une belle vague
Pour faciliter la tâche, le ministère des Sports a sollicité l’expertise de la République populaire de Chine via sa représentation diplomatique à Moroni pour assurer le chantier. Mais il faut, avant, que l’Etat honore le budget de la réalisation de ces travaux évalués à 196 millions de francs.
Il ne faut pas se bercer d’illusion : ce match Comores vs Côte d’Ivoire n’aura pas lieu à Maluzini si ces travaux ne sont pas menés. La balle est donc dans le seul camp de l’Etat et de la fédération de football. Dans la mesure où les Coelacanthes n’ont rien perdu dans leur campagne pour Côte d’Ivoire 2024, l’Etat peut surfer sur cette belle vague et tout faire pour que le pays garde l’espoir de voir leur champion, les Veri piya, disputer leur deuxième Can d’affilée, après Cameroun 2022.
Le Stade de Maluzini a été construit en 2019 grâce à un don de six milliards de francs comoriens de la République populaire de Chine. Les travaux ont été exécutés par la société chinoise, Shanghai construction group. Aujourd’hui, certaines normes de la Caf doivent être nécessairement respectées.
Risque réel
Depuis toujours, les gradins n’ont jamais été totalement munis de sièges. Un manquement auquel il faudra, obligatoirement, remédier. Lors des derniers matchs des Coelacanthes à Maluzini, dont celui contre le Lesotho (2-0), moins de deux mille six cent personnes ont eu accès à ce stade d’une capacité d’accueil de plus de dix-mille huit-cent personnes.
En attendant, au sein de l’opinion et chez les jeunes supporters des Coelacanthes, l’inquiétude commence à grandir. Tout le monde, en effet, aspire à assister, à Maluzini, au match Comores vs Côte d’Ivoire qui risque d’être délocalisé si ces travaux de réaménagement ne sont pas menés.
