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Abriter les Jioi de 2027? I Ce qu’il faudrait pour l’espérer...

Abriter les Jioi de 2027? I Ce qu’il faudrait pour l’espérer...

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Je pense que le pays a tout ce qu’il faut pour accueillir plusieurs disciplines tel le football, l’athlétisme, la boxe, le tennis, le tennis de table, la pétanque, le judo, le karaté, le taekwondo et l’haltérophilie. Une des difficultés qui se pose le plus crucialement, pour ce qui est des installations, c’est que la natation est obligatoire et que les Comores ne disposent pas de l’équipement approprié. C’est devenu le principal obstacle pour elles.

 

Dans huit mois, Madagascar va accueillir les Jeux des îles de l’Océan indien. Nos voisins malgaches vont, ainsi, recevoir la jeunesse sportive de la sous-région pour la troisième fois, après 1990 et 2007. Les Comores n’ont jamais eu cet honneur après onze éditions. Cela malgré qu’elles aient été pressenties pour le faire plusieurs fois, dont la dernière qui avait été, finalement, attribuée à Maurice, en 2019.Avec l’intention affichée par le chef de l’Etat d’organiser les Jeux de 2027, cette fois-ci pourrait être la bonne. Il y a une semaine, le ministre de la Jeunesse et des Sports a rappelé ce «vœu» à ses collaborateurs lors d’une réunion de travail.


Cette fois-ci, tout a commencé le 2 juillet dernier quand le président de la République a déclaré au Stade de Moroni lors de la cérémonie d’ouverture des premiers «Jeux de l’Union des Comores» : «Nous allons travailler de sorte à accueillir les jeux des îles de 2027 ici, chez nous».
La première personnalité de l’Etat ne s’était pas hasardée en faisant cette déclaration.


Si les Comores tiennent à ce projet, elles doivent faire appel, dans les meilleurs délais, à une expertise étrangère : «Nous sommes prêts à accompagner les Comoriens dans leur volonté d’organiser les Jioi 2027. Nous pouvons les aider car nous estimons avoir l’expertise et le savoir-faire pour les conseiller», disait, à ce propos, le ministre mauricien de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, à l’occasion des derniers Jeux des jeunes.

Expertise étrangère

Je pense que le pays a tout ce qu’il faut pour accueillir plusieurs disciplines tel le football, l’athlétisme, la boxe, le tennis, le tennis de table, la pétanque, le judo, le karaté, le taekwondo et l’haltérophilie. Une des difficultés qui se pose le plus crucialement, pour ce qui est des installations, c’est que la natation est obligatoire et que les Comores ne disposent pas de l’équipement approprié. C’est devenu le principal obstacle pour elles.


En plus de la nécessité urgente de penser à la construction d’une piscine olympique, elles doivent penser à l’hébergement de plus de deux mille personnes durant deux semaines. Cette structure, le «Village des jeux», une installation absolument incontournable, n’existe pas dans l’archipel. Parallèlement, les moyens de transport routiers doivent être nettement remis en condition avant le milieu de l’année prochaine pour espérer pouvoir proposer un projet sérieux dans ce domaine.


Une chose est sure : le pays ne peut pas se contenter, uniquement, de faire régulièrement part de leur «intension d’organiser les Jioi 2027», sans rien faire de concret. Si cela s’avère être, vraiment, une priorité de l’Etat, ce dernier doit penser à évaluer les sites sportifs existants afin de pouvoir se décider sur le nombre de disciplines à retenir.
Maurice a accueilli les Jioi 2019 avec quatorze sports. Madagascar va le faire en 2023 avec vingt-trois disciplines, soit neuf de plus. Les Comores peuvent se limiter à une douzaine de sports, y compris les disciplines obligatoires.Mais, dans tous les cas, il leur faudra passer, dans les meilleurs délais, par une expertise étrangère.

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