Dimanche dans le cadre de la tenue de l'assemblée générale 2024 du Comité national olympique et sportif des îles Comores, le Cosic, le président de la Fédération comorienne de tennis a prononcé un plaidoyer pour sa discipline. Pour Djaouad Mze, ce sport mérite parfaitement d'être retenu pour les prochains Jeux des îles de l’Océan indien, les Jioi Comores 2027. Pour l'heure, le Conseil international des jeux (Cij), le Comité (local) d'organisation des jeux (Coji) et l'Etat ont retenu pour ces douzièmes éditions, dix-huit disciplines.
Pour le président de la Fct, accueillir ces jeux constitue une lourde responsabilité, un grand honneur pour le pays, mais aussi d’"un immense défi que nous devons relever ensemble, unis, solidaires, car c'est en marchant d'un même pas que nous pourrons hisser les Comores à la hauteur de cet événement".
Djaoud Mze a prononcé son plaidoyer devant ses collègues responsables des autres sports. "Malheureusement", à cet enthousiasme et à l'engagement du mouvement olympique, s'ajoutent "en ce qui me concerne, de la tristesse et de l’incompréhension", regrette-t-il en martelant, notamment : "je ne peux pas voir que le tennis est écarté de ce grand rendez-vous et me taire". Cela d’autant plus qu’il s’agit, argumente-t-il, d’une discipline olympique reconnue et présente depuis toujours aux Jeux des îles et que, devait-il renchérir, la décision de ne pas la retenir "a été prise sans que nous soyons consultés ni même informés à l’avance".
Un "message au Coji"
Selon le premier responsable national du tennis, sa fédération n’aurait été, en effet, aucunement associée à cette décision, alors que, à l'en croire, "le tennis a les moyens, la volonté et l'ambition de disputer les Jioi 2027". C'est pour cette raison que Dajouad Mze a décidé de se présenter devant le Cosic "non pas pour me fâcher contre qui que ce soit, mais pour plaider la cause du tennis comorien dont j'ai la responsabilité". Dans son discours, il est revenu sur la logistique et les infrastructures de son sport en évoquant "cinq cours de tennis, un restaurant de qualité, deux vestiaires, une salle d'échauffement, une installation électrique indépendante pour les compétitions du soir, un grand espace réservé aux gradins et un parking".
Mais, ce n’est pas tout. Au-delà de cette infrastructure, le tennis comorien serait "parfaitement" en mesure de remporter des médailles : "nous pouvons aligner des athlètes capables de gagner deux médailles dont une en or, dans la catégorie reine des Simples messieurs", assure-t-il.A la suite de cette intervention, le président du comité national olympique et membre du Comité d’organisation des jeux (Coji), Ibrahim Mze Mohamed, a répliqué : "Nous avons pris acte de votre doléance et nous allons vous inviter à venir défendre votre cause".
Une affaire à suivre?