Une semaine après la campagne de sensibilisation de la fédération de football contre les violences et les comportements dangereux dans les stades, de violentes agressions sont survenues au cours de la demi-finale de la coupe des Comores opposant Volcan club de Moroni à Ngaya club de Mde. Suite à une pluie de projectiles qui s’est abattue dans et en dehors du stade, un jeune supporter de Ngaya club, Azid, a été sauvagement agressé et même aurait reçu une pierre sur la tête, selon des témoins oculaires.

Transféré, inconscient, à l’hôpital El-maarouf, il est sorti du coma lundi dernier mais son état susciterait toujours des inquiétudes. «Bien que les médecins nous assurent que l’opération s’est bien déroulée, il est toujours sous oxygène et nous n’avions même pas pu lui rendre visite», rapportait, hier, son frère pour qui l’état du jeune de 17 ans nécessiterait «une évacuation à l’étranger». «Pour l’instant, nous ne savons même pas combien nous allons devoir payer ici à El-maarouf», s’est plaint le grand frère de la victime, Azad Ousseini.Après ces évènements, la ligue de football de Ngazidja a suspendu le championnat régional «jusqu’à nouvel ordre». Une rencontre avec les acteurs du football sur le thème des actes de violence dans les stades «qui se répètent chaque jour et qui détruisent l’image du football comorien», est programmée incessamment.

«Qui doit assurerla sécurité de tous?»

«Jusqu’alors, nous n’avons reçu la visite d’aucun responsable ni la ligue régionale ni de la fédération» déplore un proche de la victime qui «constate qu’il n’y avait aucun élément de sécurité dans ce match capital. On peut bien planifier des réunions pour soit disant mettre un terme à cette barbarie mais tant que les belles résolutions ne seront pas suivies d’actes rien ne changera. Qui doit garantir la sécurité? Nous avons vraiment besoin d’explication», a conclu Azad.