De nombreux stades de football ont tendance à se transformer en rings où l’on assiste à des bagarres entre arbitres, supporters voir même, joueurs. Dans une récente vidéo sur le web, on peut voir le passage à tabac des arbitres du match opposant Amical club de Shezani ya Mbwankuu à Etoile polaire de la deuxième division du championnat. Après avoir sévèrement roué de coups l’arbitre central, les supporters d’Etoile polaire s’en sont pris sauvagement à son assistant malgré l’interposition des joueurs.
Après le match, la fédération, par le biais de son président, Saïd Ali Saïd Athouman, a condamné ces actes intervenus au stade de Bambadjani dans le Hamahame. En janvier dernier, sur cette même pelouse, un arbitre a également été sévèrement tabassé lors de la rencontre entre l’Olympique de Dimadjuu et Vision club de Sada. Ici, des joueurs de la première formation citée ont largement participé à l’agression contre l’officiel.
«La Fédération réitère sa ferme condamnation des violences constatées dans les stades ces derniers temps et particulièrement hier à Bambadjani dans le Hamahamet. Elle appelle les commissions juridictionnelles à sanctionner avec force et dans les meilleurs délais ces agissements nuisibles. Elle les appelle également à réagir et à ne pas rester indifférentes aux comportements de certains arbitres. Elle demande aussi aux commissions de désignation des arbitres de mesurer l’enjeu de chaque rencontre avant de faire leurs choix. Nous demandons enfin aux responsables des clubs de ne pas chercher se faire justice et à s’en tenir aux voies et procédures mises en place», peut-on lire dans un communiqué de la Ffc.La division de l’élite doit, malheureusement, faire face au même fléau. Toujours en janvier dernier, des éléments d’Elan club de Mistudje ont agressé un arbitre lors de la rencontre qui opposait leur club à Union sportive de Zilimadjuu.
Si la Ffc condamne ces violences, des supporters et des dirigeants de clubs pointent du doigt, quant à eux, certains agissements du comité exécutif qui «parfois» seraient à l’origine de ces actes répréhensifs. C’est ainsi que, toujours selon eux, «même lorsque les commissions juridiques prennent des sanctions, il arrive que les comités exécutifs de la ligue et/ou de la fédération aillent à contre-courant de leurs décisions, comme on l’a vu l’année dernière avec des textes bafoués, des notes imaginaires et des verdicts sans fondements». Selon eux, la recrudescence de la violence serait largement la conséquence «de la corruption qui se serait installée à plusieurs niveaux de la prise de décision et de l’impunité qui va avec».