Pendant que le staff prépare, sur le plan technique, la double confrontation de l’équipe en septembre prochain contre la Côte d’Ivoire, à Moroni au match aller, la fédération devrait, de son côté, anticiper en revoyant, particulièrement, sa manière d’accréditer les journalistes et la possibilité d’augmenter la capacité d’accueil du stade de Maluzini.
«Comores-Lesotho» fait, désormais, partie du passée. Il ne semble plus être dans les esprits malgré son dénouement en faveur des Coelacanthes. S’il y a bien un sujet qui préoccupe le monde du sport comorien, c’est celui lié à l’organisation de ce dernier match de la première journée de la course pour Coupe d’Afrique 2023. Mais, c’est aussi le traitement réservé aux reporters sportifs par la Ffc qui, la semaine dernière, a choqué plus d’un.
Pour ce qui est de l’organisation, la Fédération de football des Comores (Ffc) devrait sérieusement plancher sur la capacité d’accueil du stade de Maluzini. Les deux dernières semaines de septembre prochain, elle va accueillir la Côte d’Ivoire pour l’une de ses deux rencontres avec les Comores. D’ici là, «nous espérons voir un stade plein. On a toujours besoin du public. Les supporters ne sont pas seulement des gens qui viennent au stade pour nous soutenir, ils sont le sang de l’équipe. Nous allons avoir besoin d’eux», plaidait le sélectionneur des Comores, Younès Zerdouk, le 2 juin dernier.Lors de la dernière rencontre des Coelacanthes, la Ffc a vendu, officiellement, trois mille huit cent billets pour les trois tribunes (Vip, tribunes latérales et les gradins) pour un stade d’une capacité d’accueil de… dix-mille huit cent places.
«Le nombre des spectateurs qui seras admis au stade dépendra de celui des sièges. C’est la recommandation de la Confédération africaine et nous devons la respecter», rétorquerait le secrétaire général de la Ffc, Mohamed Hamid. Ce que ce haut responsable de la Ffc ne dit pas, c’est que son instance a eu plus d’un an pour régler ce problème de sièges. La suite, on la connait (lire à ce propos, notamment, nos récentes éditions).
Ortc, la part du lion
S’il est vrai que le nombre de billets vendus a été égal à celui des sièges installés dans les tribunes, il faut reconnaitre, d’un autre côté, que la fédération a failli au niveau de ses invitations notamment concernant les reporters sportifs. Dix-huit organes de presse ont été officiellement accrédités pour couvrir la rencontre. Le dispatching devait être fait selon le ratio : une carte d’accès pour quatorze médias. Mais, étrangement – et comme à l’accoutumée, serait-on tenté de dire – la télévision nationale, Ortc, a bénéficié à elle seule, de dix accès. Même chose pour nos confrères de Rcm13, qui, pourtant, ne couvrent qu’exceptionnellement les activités sportives. Ce «privilège» pourrait se comprendre du fait que la radio a signé un partenariat avec la Ffc, peu avant la coupe d’Afrique des Nations 2021. Mais quand on pense, au même moment, que des quotidiens de la presse écrite qui couvrent régulièrement la vie sportive, à l’exemple de La Gazette des Comores ou encore de votre journal, Al-Watwan, se sont retrouvés avec, chacun,… une accréditation destinée aux seuls photojournalistes, on peut se dire, sans risque de se tromper, que quelque chose ne tourne pas rond.
«Pour plus d’équité»
Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner qu’aucun journaliste reporter n’a été autorisé à entrer au stade. «J’y suis. Mais ne me demandez pas comment j’ai fait pour y entrer. Je me suis sacrifié pour mes lecteurs», a martelé le chroniqueur sportif de La Gazette des Comores, Nassuf Ben Amad accompagné de son collègue Ahmed Saïd Badraoui. «Choqué», un confrère de l’Ortc, Zailaghi M’moissi Mchinda, a pointé un doigt accusateur sur la Ffc : «Tous les reporters sportifs qui devaient couvrir ce match sont là. Mais faute de pouvoir être accrédité dans les règles de l’art, chacun y est allé avec son «réseau» ou en achetant un ticket d’entrée».
A ce propos, on a l’impression que la Ffc privilégie les organes qui couvrent le sport «suivant leur humeur du jour», aux dépens de ceux qui le font quotidiennement. «La fédération ne peut pas se permettre de traiter les reporters sportifs de la sorte. Elle doit gérer cette question des accréditations dans l’équité et, surtout, tenir compte du fait qu’il y a des journalistes qui ont fait le choix de traiter le sport et, en l’occurrence, le football», devait espérer le secrétaire général du Syndicat national des journalistes aux Comores, Chamsoudine Saïd Mhadji.