Assimati Moussa n’est pas l’arbitre assistante internationale comorienne la plus expérimentée des Comores. Mais, à seulement 20 ans, elle fait parler d’elle dans le milieu du football et se distingue de ses collègues par son sérieux et sa volonté de s’améliorer. Celle qui évolue dans la ligue régionale de Ndzuani a su imposer son hampe au niveau national, régional et international. Depuis une semaine la protégée dans la référence nationale en la matière, Amaldine Soulaimane, suit une formation professionnelle de la Confédération africaine de football au Caire, en Egypte. «C’est ma première formation à ce niveau. Mais j’en ai fait pas mal au pays. J’ai participé à plusieurs cours de la Caf, qui m’ont qualifié «jeune arbitre international» de la Caf», résume la native de Patsi à Ndzuani.
Ses pas sur le continent
La jeune étudiante en Lettres modernes françaises à l’Université des Comores a découvert l’arbitrage en 2021. Née il y a vingt ans, Assimati Moussa a pris part à différents tournois de jeunes sur le continent. En 2022, «elle a officié à la Coupe Cosafa scolaire au Malawi. Elle a également arbitré en 2023 au championnat africain scolaire en Afrique du sud. Après, elle prend ses marques dans le championnat élite de Ndzuani», renchérit l’entraîneur de Ngazi sport de Mirontsi et ancien coach adjoint des Coelacanthes A’, Aymane Abdou.
Sur place, elle peut assister des arbitres centraux expérimentés dans les grandes compétitions. Assimati Moussa devient une figure importante de la nouvelle génération de l’arbitrage de son pays. «Elle a de très bonnes qualités humaines et sportives. Elle a envie d’apprendre et d’aller loin», fait remarquer la responsable du football féminin, Roukiat Ahmed. «C’est un grand plaisir de la voir aujourd’hui bénéficier d’une formation de haut niveau de la Caf. Cela veut dire qu’elle travaille bien même si elle a beaucoup de choses à améliorer», croit-elle savoir.
Condition physique à améliorer
La fanatique de l’arbitre internationale brésilienne, Fernanda Colombo, est encadrée par Amaldine Soulaimane, la référence de la hampe comorienne qui a déjà dirigé deux Coupes d’Afrique des Nations en 2019 et 2021. «C’est mon mentor. Je m’entraîne avec lui. Amaldine me conseille beaucoup. J’apprends beaucoup de lui. Nous sommes tous les deux de Patsi, ce qui facilité aussi mon travail», apprécie Assimati Moussa, qui a embrassé l’arbitrage depuis toute jeune. Pour elle, c’est un moyen de «valoriser» la force féminine et sa mentalité. Au Caire, Assimati Moussa profite de sa formation sur l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var).
Rêves de Can et de Mondial
«C’est une première expérience pour moi», dit-elle en ajoutant : «j’ai beaucoup appris sur les lois. J’ai pu rencontrer l’instructrice Caf sénégalaise, Fadouma Dia, une ancienne arbitre centrale Fifa. Je peux dire que j’ai beaucoup appris à l’occasion de cette formation. Ça m’a ouvert les yeux». Pour l’heure, l’espoir féminin de l’arbitrage comorien ne pense qu’à une chose : devenir une arbitre Fifa. «Je rêve d’arbitrer une Coupe d’Afrique des Nations et une Coupe du monde», projette celle qui reconnait avoir une capacité physique à améliorer après sa mission cairote. Ce qu’elle semble décidée à faire!