Le Comité olympique des Comores (Cosic) a organisé, vendredi dernier, à son siège à Moroni, une assemblée générale extraordinaire, en présence, des dirigeants de ses fédérations membres, pour «valider la nomination de la chambre arbitrale du sport». Mais, suite à un long débat entre les participants et le bureau exécutif, la nomination des cinq membres de cette structure n’a pas été validée.«Il faut retenir, cependant, que le débat a été libre, posé et très fructueux. Nous autres initiateurs de ce projet avons beaucoup appris par rapport à la procédure de nomination de la chambre en question», a confié le secrétaire général du Cosic, Hilmy Aboud Saïd.
Des juristes qui figuraient parmi les délégués de certaines fédérations ont estimé que les textes devant régir la dite chambre devaient être établis avant toute nomination de ses membres. Le président de la fédération de gymnastique, par ailleurs avocat au barreau de Moroni, maître Madiane Mohamed Issa, a soutenu, à ce propos, que le profil des membres, leurs missions et leurs prérogatives, la durée de leur mandat, leurs cadres d’intervention doivent être définis avant leur nomination.Pour le patron du football comorien, Saïd Ali Saïd Athouman, ces membres doivent être bien plus nombreux «afin que les plaignants puissent avoir un plus grand choix des arbitres appelés à les juger».
Enfin, le président du mouvement olympique, Ibrahim Mzé Mohamed, a assuré avoir «pris acte» des suggestions faites par les uns et les autres et a recommandé à l’assistance de reporter l’assemblée, «le temps de monter une commission restreinte pour étudier toutes les propositions qui ont été faites», et souhaité, vivement, que les juristes et avocats présents à l’assemblée intègrent la commission. Le responsable de la fédération du taekwondo, Me Atick Ismaël Ibn Youssouf, et le président de la fédération de basketball, Djinti Ahamada, sont parmi les juristes présents à l’assemblée générale. Enfin, le président Ibrahim Mzé a conclu que le comité olympique allait «revoir tout cela avec la commission avant de convoquer le plutôt possible une autre assemblée générale extraordinaire».