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Atelier sur le football : L’association «Salam» pour la paix et la sécurité dans les stades

Atelier sur le football : L’association «Salam» pour la paix et la sécurité dans les stades

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De nombreux villages continuent à se regarder en chien de faïence à cause de conflits survenus suite à des rencontres de football. «Cela est en train de nuire gravement à l’image de ce beau sport dans l’île», déplore Zaitoune Maoulida, un membre de Salam. Sur la base des avis émis à la fin des échanges, un «code de comportement» pour la préservation de la paix dans les stades, sera proposé aux clubs et aux cinquante quatre communes de Ngazidja.

 

«Plus jamais de violences dans les stades !». C’est sous ce crédo que l’association Salam, basée à Moroni, souhaite que se déroule la saison de football. Pour concrétiser son action, elle a organisé, samedi dernier à la salle de conférence de l’école de médecine et de santé publique à Moroni, un atelier de réflexion sur la paix et la sécurité dans le monde du football, en présence de dirigeants et administrateurs des équipes de football de Ngazidja et du président de la ligue régionale de football.

Selon son directeur exécutif, Azhar Soulaïmana, l’association a organisé cet atelier suite à une enquête menée dans les communes de l’île relative aux conflits inter et intravillageois et qui aurait fait ressortir que trop souvent les conflits sont liés au sport. «C’est pourquoi nous avons jugé utile de rassembler les sportifs pour les sensibiliser afin de tenter, ensemble, d’éradiquer ce fléau dans le monde du football». Après son introduction, des présidents de clubs sont intervenus pour soutenir l’incitative. Certains ont proposé des solutions pour éviter l’insécurité dans les stades.

Un dirigeant du club Victoire de Simbusa-ya-Mbadjini, Ahmed Nassur, a soutenu qu’on pouvait éradiquer l’hooliganisme dans les stades. Cette localité a réussi en infligeant, grâce à la collaboration des notables, une amende de 100.000 francs aux fouteurs de troubles dans les stades.

«La corruption tue le football. Des bureaux, des dirigeants au stade en passant par les arbitres, si ces pratiques sont bannies, il n’aurait pas de violences dans les stades»

Respect des textes

Selon lui, «après un premier coupable», Victoire club jouerait sans crainte d’avoir à faire face à ce phénomène du fait de leurs joueurs et supporters. Il est vrai que le stade de Simbusa bénéficie d’une bonne réputation en matière de sécurité. L’association Salam souhaite qu’à l’exemple de Simbusa, le reste des sites sportifs de l’île retrouve la paix.

«Ces sportifs nous ont appris beaucoup de choses. Leurs interventions nous serviront pour l’élaboration de stratégies pour la prévention de la paix dans les stades», a précisé Zaitoune Maoulida, un membre de Salam. Après avoir évoqué les conflits liés au football durant ces dernières années, elle a égrainé les villages qui continuent à se regarder en chien de faïence à cause de conflits survenus suite à des rencontres de football. «Cela est en train de nuire gravement à l’image de ce beau sport dans l’île», a-telle déploré. Interpellant ses collègues, le président de Aventure club de Wela-ya- Mitsamihuli estime, pour sa part, que les responsables des clubs détiennent eux-mêmes la solution à ces conflits. Selon Abbas Mhoma, ces derniers doivent arrêter de mettre la pression sur les arbitres.

Abondant dans le même sens, le patron de Mlawuni club d’Itsinkudi, Ahamada Ahamadi, a soutenu que les premières choses à faire pour parvenir à limiter les conflits dans les stades, étaient, du côté des responsables, de sensibiliser leurs supporters sur la nécessité de la paix et, du côté des instances, de respecter les textes qui régissent la discipline. Selon lui, le viol des textes inciteraient, «souvent, des supporters à «mal agir». Le délégué d’Etoile Polaire, Hamidou Mdradabi, n’y est pas allé par quatre chemins en «enjoignant» les dirigeants d’instances à arrêter leurs «manigances» en n’acceptant plus les «dessous de table» de certains clubs. «La corruption tue le football. Des bureaux, des dirigeants au stade en passant par les arbitres, si ces pratiques sont bannies, il n’aurait pas de violences dans les stades», devait-il lancer.

«Code de comportement»

Sur la base de ces avis, Azhar Soulaimana a promis d’établir un rapport et un code de comportement, qui sera proposé aux clubs et aux cinquante quatre communes de Ngazidja. «Nous travaillons en étroite collaboration avec les communes. Notre but est de mettre définitivement fin aux conflits, dans tous les domaines notamment en milieu sportif», a rappelé un membre de Salam présente à l’atelier, Moina Fatima Ibrahim.

Enfin, le président de la ligue de Ngazidja, le docteur Mohamed Daroueche, a remercié l’association pour son «combat». «On ne peut pas parler de football, si l’environnement

n’est pas sain. Nous sommes disposés à travailler avec Salam pour que la paix, le fair-play et la sécurité règnent dans tous les stades».

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